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Affaire Parfait Siki : une demande de mise en liberté introduite

Les avocats du journaliste Parfait Siki ont transmis toutes les garanties légales afin que leur client puisse comparaitre libre. La demande sera appréciée par le juge d’instruction.

Ce 8 décembre 2022, une demande de mise en liberté provisoire a été introduite au tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif par les avocats du journaliste Parfait Siki Awono. Le directeur de publication du magazine Info+ est en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui depuis le 2 octobre 2022.

Il a été inculpé pour « rétention d’un document en vue de sa falsification ». L’interpellation de cet ancien secrétaire général par intérim à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), fait suite à une plainte déposée depuis plusieurs mois par le président de la Fédération camerounaise de football.

Les sources proches du dossier confirment que toutes les garanties légales ont été introduites dans cette demande afin que le juge d’instruction puisse apprécier de la pertinence et de la légalité dont l’objectif permettra à leur client en détention depuis plus de 65 jours de comparaitre libre.

Depuis le 2 novembre date de la mise en détention de Parfait Siki à Kondengui, la phase d’instruction n’a pas évolué à cause de l’indisponibilité du juge, affirme une source. La mise en détention de l’ancien secrétaire général par intérim de la fédération camerounaise de football (Fecafoot) continue d’être dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme, et les journalistes et les patrons de presse.

Parmi les associations qui exigent la libération du journaliste, il y a la fédération des éditeurs de presse (Fedipresse). La mobilisation de cette association se poursuit à travers les médias notamment la presse écrite. Depuis deux mois, les messages pour dénoncer la détention « arbitraire » de Parfait Siki sont publiés en bandeau par certains quotidiens. Sur les premières pages de ces journaux, on peut lire : « Haro sur l’injustice. Libérez Parfait Siki »

En plus de ces slogans, la fédération des éditeurs de presse est montée au créneau le 9 novembre 2022 pour prendre position sur cette affaire : « Les patrons de presse, membres de la Fédipresse, réunis à Yaoundé, le 9 novembre 2022, demandent la libération immédiate de Parfait Siki Awono et condamnent l’instrumentalisation de la justice.

La Fedipresse et les professionnels des médias au Cameroun appellent à la remise en liberté immédiate de Parfait Siki Awono, journaliste et directeur de publication de l’hebdomadaire Info +, placé sous mandat de dépôt dans la nuit du 2 novembre 2022 à la prison centrale de Kondengui, ceci après huit jours de garde à vue abusive dans les locaux de la direction de la police judiciaire », précise le mémorandum des éditeurs de presse.

Selon les patrons de presse, l’incarcération de Parfait Siki apparait comme une nouvelle illustration de l’instrumentalisation de la justice à des fins personnelles, une attitude qui porte un coup à l’image du Cameroun. La mise en détention provisoire du journaliste porte atteinte à la présomption d’innocence et viole les libertés fondamentales selon les éditeurs de presse qui estiment que leur confrère bénéficie de toutes les garanties pour pouvoir comparaître libre.

Me Lontsi, avocat au barreau du Cameroun, s’interroge sur la nécessité de placer en détention provisoire un homme public qui n’est pas poursuivi pour délit ou crime. Il estime que la détention de Parfait Siki viole l’article 218 du code de procédure pénale qui dispose : « La détention est une mesure exceptionnelle qui ne peut être ordonnée qu’en cas de délit ou crime. Elle a pour but de préserver l’ordre public, la sécurité des personnes et des biens ou d’assurer la conservation des preuves ainsi que la représentation en justice de l’inculpé. Toutefois, un inculpé justifiant d’un domicile connu ne peut faire l’objet d’une détention provisoire qu’en cas de crime. »

Le Jour

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