Les femmes de la région du Nord-Ouest, frappée par la crise et désormais installées dans l’arrondissement de Galim, à l’Ouest, sont confrontées à de nombreux défis, notamment la stigmatisation, la discrimination et un accès limité aux biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau, l’éducation, les soins de santé et la terre.
Ces problèmes ont un impact considérable sur la cohésion sociale, l’autonomisation et l’égalité des sexes dans leur communauté d’accueil.
Pour répondre à ces préoccupations, le Réseau de défense et de protection des femmes et des filles pour la paix et le développement (WAPNET) (un réseau associatif) a lancé le projet « Femmes, paix et sécurité ».
Cette initiative vise à autonomiser les femmes déplacées, à promouvoir la paix et à favoriser l’égalité des sexes dans les zones de l’Ouest, touchées par la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
« Il est vrai que nous avons été accueillies ici depuis le début de la crise dans la région du Nord-Ouest, mais la réalité que nous vivons ici est bien différente de ce que beaucoup pensent », confie Fambit Marinette Wakum, une déplacée interne originaire de Balikumbat, dans la région du Nord-Ouest.
« Nous n’avons pas accès aux terres agricoles ni à la nourriture, à tel point que certains de nos parents sont obligés de retourner dans la région du Nord-Ouest pour apporter de la nourriture », ajoute-t-elle.
La responsable du projet, Mme KANDEM, a souligné que WAPNET accompagnera ces femmes afin de garantir leur autonomie, leur indépendance et la défense de leurs droits. Le projet les aidera également à obtenir des documents d’identité, une éducation et des actes de naissance pour leurs enfants.
Elle a fait cette révélation à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2025, lors de la visite de WAPNET à Galim pour recueillir des données et motiver les femmes déplacées qui ont participé au défilé sur le site cérémoniel de Galim. Cet événement a souligné la nécessité d’une intervention humanitaire urgente et l’importance de répondre aux difficultés rencontrées par ces femmes.