fbpx

Cameroun Actuel

Université de Yaoundé II : les étudiants en colère contre le doyen de la Fsjp

Pour cause, il a exigé de ces derniers le paiement total des frais de scolarité comme condition sine qua non pour prendre part à l’examen de fin de premier semestre. Une décision inédite pour les juristes dans cette arène académique et selon eux, contraire au décret de 1993.

« Le doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques informe les enseignants et les étudiants de son établissement que, les examens de fin de premier semestre de l’année académique 2021- 2022 se tiendront du 25 janvier au 02 février selon le planning qui sera affiché ».

Par conséquent « seuls les étudiants régulièrement inscrits et munis des originaux des reçus de paiement de la totalité des droits universitaires et d’une pièce d’identité ou de ta carte d’étudiant en cours de validité auront accès aux salles d’examen ».

C’est ce communiqué publié le 18 janvier dernier qui a fait jaser la communauté estudiantine de l’université de Yaoundé II, Soa. Notamment les étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp). Habitués au paiement de la scolarité en deux tranches (l’un au premier semestre et l’autre au second semestre), ils ont été surpris par cette publication du doyen de la Fsjp, Franklin Alain Ondoua, qui relève de l’inédit.

« Nous avons toujours eu à payer les 50 000 Fcfa de frais de scolarité en deux tranches. La moitié avant l’examen de fin de premier trimestre et l’autre part au second semestre. Ce n’est pas normal qu’on vienne à quelques jours des examens de fin de premier semestre nous imposer de solder la scolarité pour pouvoir y prendre part », s’offusque un étudiant de niveau III droit public sous anonymat.

Certains ont vite fait d’écrire au ministre de l’Enseignement supérieur afin qu’il puisse se pencher sur leur situation parce qu’en manque de moyens financiers en plein milieu du mois de janvier.

« Excellence monsieur le ministre nous nous sentons lésés dans nos droits à cette période où certains parmi nous et les familles dont nous provenons, n’arrivent pas à joindre les deux bouts financièrement », a écrit un étudiant anonyme qui a bien voulu partager la capture d’écran de son message à ses autres camarades sur leur page Facebook dénommée université de Yaoundé II/Echo+.

Si jusqu’à présent il n’a toujours pas obtenu de réponse, sa camarade (toujours une étudiante anonyme) qui a écrit sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur a reçu une réponse. Mais une réponse qui n’apporte aucune solution à leur sollicitation. « Nous avons bien reçu votre message. Nous vous répondrons au plus vite. Merci de votre patience », peut-on lire sur la capture d’écran par elle, envoyée.

Vide juridique

Au niveau du décanat de la Faculté des sciences juridiques et politiques, un responsable fait savoir que la décision ne dépend pas du doyen mais plutôt du recteur. « En début d’année le recteur avait publié le calendrier de l’année académique 2021-2022.

Dans ledit calendrier il avait clairement précisé que le terme de paiement des droits universitaires pour les nouveaux étudiants était fixé au 17 décembre 2021 et celui des anciens étudiants au 28 janvier 2022. Donc le doyen ne fait que se conformer à cette décision de son supérieur hiérarchique », explique un responsable sous couvert d’anonymat.

Sauf que pour les étudiants, cela rame à contre-courant du décret présidentiel du 19 janvier 1993. Lequel décret dispose en son article 6 (nouveau) alinéa 2 que les droits universitaires sont payables soit en une seule fois, soit en deux tranches, à la diligence des étudiants.

Cependant, le même décret ne précise pas les délais auxquels les étudiants se doivent de solder leur scolarité. C’est à cause de ce vide juridique que les étudiants se réfèrent à la pratique du passé pour exiger que cette note soit revue. L’arbitrage du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, est vivement attendu.

Le Messager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi