L’examen d’aptitude au stage des avocats, qui s’est déroulé samedi dernier au Cameroun, a été le théâtre de conditions qualifiées de « manifestement inhumaines » par certains candidats, dénonçant des traitements indignes lors des épreuves écrites.
Les témoignages des candidats révèlent un tableau alarmant de la situation. Des conditions de passation des épreuves marquées par la déportation, la séquestration dans des locaux insalubres, et une promiscuité dégradante ont profondément choqué les postulants. Certains ont vécu des scènes de détresse, avec des candidats s’effondrant de fatigue et de faim, dans un environnement d’une saleté insoutenable.
Des récits rapportent que les épreuves ont été retardées, entrecoupées de multiples incidents, avec des candidats composant dans des conditions précaires, les pieds dans l’eau suite à une pluie diluvienne, et ce jusqu’à tard dans la nuit. La nuit s’est prolongée pour certains, contraints de dormir sur des tables bancs, faute de sécurité à l’extérieur.
La réaction des autorités de la profession des avocats est contrastée. Si certains considèrent ces conditions comme inhérentes à la nature exigeante de la profession, d’autres expriment leur inquiétude face à la dégradation des normes éthiques et de respect dans le processus d’examen.
Malgré les justifications de certains responsables, l’indignation des candidats est palpable, appelant à une réflexion urgente sur l’organisation de l’examen et le respect des droits et de la dignité des postulants. La nécessité d’une analyse approfondie des dysfonctionnements est soulignée, afin d’apporter des correctifs nécessaires pour les futures sessions d’examen.
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