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Rigobert Song, sélectionneur des Lions indomptables : le coup en vaut la chandelle

Rigobert Song, sélectionneur des Lions indomptables ? Qui plus « manager » ! C’est la première fois que cet attribut est accolé aux fonctions de ce que l’on appelle populairement « l’entraîneur » du Cameroun.

Sacré pied de nez au destin d’un gamin que j’ai vu sortir de l’école de football des Brasseries du Cameroun, le 1er août 1990. Il fut le major de sa promotion. J’ai pu ensuite suivre le jeune homme au Tonnerre de Yaoundé, après un passage anecdotique à l’Unisport de Bafang. En 1994, il battait un premier record : celui du plus jeune joueur camerounais à disputer une coupe du monde, aux États-Unis; il fut vite expulsé dès son premier match !

Son autre record est sa longévité au sein des Lions indomptables dont il fut l’indémodable défenseur, de 1996 à 2010 !
Cette longévité au sein d’une sélection nationale où les candidats se bousculent au portillon avec des arguments solides, « Rigo » la doit à la passion qu’il a mise à aimer son métier, le football, et sa patrie, le Cameroun.

Sur les différents terrains de jeu du monde entier où il s’exprimait pour défendre les couleurs de son pays, tel un soldat avide de victoires et ignorant de l’adversaire et de l’adversité, l’emblématique capitaine des Lions le fit chaque fois fait avec une bravoure et une détermination à nulle autre pareille. Il sut incarner tout ce que les Camerounais aiment afficher : la détestation de la défaite et l’orgueil patriotique …

Ceci dit, il faut reconnaître que Rigobert Song, qui a eu toutes les peines du monde à imposer sa carrure au sein des U-23, prend un gros risque en enfilant son nouveau costume de manager sélectionneur des Lions A.

Il va sans dire qu’être à la tête de la sélection nationale du Cameroun, fait automatiquement de vous une mire, mieux une cible bienvenue de toutes les critiques et récriminations. Au lendemain d’une Can où le sélectionneur sortant a fait l’unanimité sur sa courte vue des situations de jeu voire de son incompétence, Song peut être sûr que rien ne lui sera pardonné par ses 25 millions de collègues qui prétendent détenir la science infuse, dès lors qu’il s’agit du football national. Le premier et gros défi qui se présente à sa porte est d’éliminer l’Algérie et de qualifier le Cameroun pour Qatar 2022: la coupe du monde.

Pour quiconque connaît le tempérament de l’ancien Lion, on peut toucher du bois. La tâche n’est pas aisée certes mais l’homme n’a jamais reculé devant aucune montagne quelle que fut sa hauteur. A lui de donner du sens à sa nomination qui ne fut pas aisée et à l’aboutissement de laquelle Samuel Eto’o a dû mettre toute sa personnalité dans la balance.

C’est ici le message fort dans cette nomination : si la fédération du Cameroun peut être dirigée par un ancien footballeur au talent planétaire, pourquoi un autre ancien de la maison ne pourrait il pas tenir le gouvernail de la sélection ? En cela, il faut tirer chapeau bas à Eto’o et le remercier de réconcilier notre football avec ses compatriotes.

Nommer un sélectionneur camerounais à la tête de notre plus grand fleuron est une vieille et grande attente de tous les supporters qui ont du mal rien à penser que le destin d’une aussi grande nation de football soit toujours confiée à de prétendus « sorciers blancs », sans expérience aucune.

Par Jean-Lambert Nang

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