Le musicien camerounais de renommée mondiale et critique virulent du gouvernement, Richard Bona, a créé l’émoi sur les réseaux sociaux après avoir révélé avoir effectué une visite surprise de 24 heures au Cameroun.
Le bassiste et chanteur, lauréat d’un Grammy Award, a partagé plusieurs publications et de courtes vidéos sur sa page Facebook officielle, montrant ce qui semblait être des trajets en voiture dans les rues de Yaoundé et des moments passés à l’ambassade des États-Unis.
Bona a donné peu de détails, se contentant d’affirmer qu’il était « au Cameroun pendant 24 heures », laissant ses abonnés spéculer sur la raison de ce voyage inattendu.
Compte tenu de son conflit de longue date avec le régime de Biya, qu’il a maintes fois condamné pour corruption, violations des droits humains et mauvaise gouvernance, le bref retour au pays de Bona a surpris de nombreux Camerounais.
Au fil des ans, l’artiste a accusé les autorités d’étouffer les voix dissidentes et a souvent utilisé sa notoriété pour réclamer justice, responsabilité et des réformes démocratiques.
Le moment choisi pour cette visite ajoute à l’intrigue, puisqu’elle intervient quelques jours seulement avant la cérémonie d’investiture du président Paul Biya, prévue le 6 novembre 2025, dans un contexte de tensions politiques persistantes suite aux résultats contestés des élections.
Bien que Bona n’ait rencontré publiquement aucun responsable gouvernemental ni donné de concert pendant son séjour, ses publications ont relancé le débat national sur la liberté artistique, le patriotisme et le pouvoir des voix de l’exil dans l’élaboration du discours sur la gouvernance du Cameroun.
De nombreux Camerounais en ligne ont exprimé un mélange d’admiration et de curiosité, certains saluant le courage de l’artiste d’être rentré au pays malgré les hostilités passées, d’autres se demandant si sa visite portait un message symbolique plus profond.
Pour l’instant, Richard Bona a laissé ses fans et ses détracteurs perplexes quant aux véritables raisons de son retour, même si ce n’était que pour une journée.
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