Le 24 octobre, l’Ambassade a servi de cadre pour recevoir les dirigeants de 9 groupes issus de diverses régions du Cameroun. Une rencontre d’une importance capitale pour ces derniers car elle marque leur habilité au financement du project « Self-Help » de l’Ambassade.
Ils viennent des régions de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Sud, de l’Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Une grande mission les attend car ils portent chacun des projets qui changeront les vies de leur communauté.
Le comité pour le Développement du Village Tsinbing (CODEVIT), Njom Youth Empowerment Association, Alliance for Community Initiative, Droits de l’Enfant : un livre pour chaque enfant (DELICE), Terre à Bord Consult, Mammi De Bolonial Foundation (MABFO), Family Wellness and Community Development, Gic des jeunes pour le Developpement de Kerawa (GEDEVKE) et Society for Initiative in Rural Development and Environmental Protection (SIRDEP) sont les bénéficiaires de cet appui d’un montant global de plus de 45.000.000FCFA.
Les solutions que ces groupes ont proposé pour leur communauté concernent les domaines de l’hygiène et l’assainissement, les activités génératrices de revenus, la santé reproductive, les formations, l’éducation et le recyclage.
Mme Mary DASCHBACH, Chargée d’Affaire a.i qui présidait la cérémonie s’est exprimée sur les critères de sélection : « ça doit être un projet qui a été identifié par la communauté, ayant bénéficié d’une contribution de celle-ci, il doit concerner l’eau et l’assainissement, l’amélioration de l’éducation, les revenus et l’autosuffisance. Nous faisons un appel à projets et un comité examine les candidatures et sélectionnent entre 9 et 11 projets à financer ».
Et de poursuivre : « Nous évaluons la qualité de la demande d’aide et l’intérêt de la communauté dans le projet, ensuite la communauté regarde les capacités de l’équipe dirigeante du projet. Nous essayons de financer des projets un peu partout à travers le Cameroun. Ce n’est toujours possible de financer un projet dans chaque région mais selon la pertinence du projet nous essayons de distribuer les fonds d’une manière équitable. Depuis 1983 que ce fonds est là nous avons déjà toucher toutes les régions du Cameroun. »
Une cause noble qui nécessite de grands moyens mais aussi une grande expérience que possèdent la plupart des bénéficiaires.
Pour Mme NDIFOR Patience, Coordonnatrice SIRDEP : « Nous avons postulé à cet appel car au sein de notre communauté nous faisions face au management des déchets. Hysacam le faisait bien avant mais à cause de la crise il devenait difficile pour eux de le faire et notre ville devient de plus en plus sale. Nous avons mis sur pied un projet pour augmenter ls capacités des populations dans la gestion des ordures. Il leur sera possible de gérer les ordures et d’en faire de l’engrais pour leurs cultures et améliorer leurs récoltes. Les déchets plastiques seront confiés à d’autres associations spécialisées dans ce domaine. »
A sa suite M. LEUKEUFACK Fidèle, Président du CODEVIT s’exprime : « Le village Tsinbing est situé à 16km de la ville de Dschang en altitude. Cette population est essentiellement composée de femmes et d’enfants. Il leur est difficile d’avoir accès à de l’eau potable car les seules sources d’eau potables sont dans les bas-fonds. Son accès est difficile et l’eau n’y est pas disponible en permanence. C’est ce qui a poussé le CODEVIT à penser à créer deux réservoirs pour traiter, conserver cette eau et la rendre disponible régulièrement à la population. »
Pour Terre à Bord c’est sur un tout autre aspect : « Nous voulons aider les jeunes filles qui ont des difficultés à avoir des toilettes publiques décents et adaptés à leur condition. De nombreuses filles ne viennent pas en classe pendant leurs menstrues et des fois sont contraints d’arrêter définitivement. Les garçons n’ont aucune interruption et vont plus loin dans les études. Nous voulons donc qu’elles aient cette même chance de poursuivre leurs études sans interruption. » Mme ABOE Agnès, Coordonnatrice.
Les bénéficiaires disposent d’un an pour exécuter leur projet dans leur communauté respectives sous la supervision de l’Ambassade des Etats-Unis.
L’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun finance des petits projets communautaires depuis 1983 dans les dix régions dans le cadre du Programme Spécial d’auto-assistance de l’Ambassadeur. Dans le cadre de ce programme les communautés locales peuvent solliciter un soutien pour un projet spécifique destiné à améliorer leurs conditions de vie.
Les membres de la communauté acceptent de fournir la main d’œuvre, les matériaux ou toute autre contribution au projet, de manière à garantir un niveau élevé d’investissement et de participation de la communauté.
Salma Amadore
