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Présidentielle 2025 : la France refuse de féliciter Paul Biya, s’inquiète des violences post-électorales

Après sa victoire avec plus de 53 % des voix, faisant de lui le président élu du Cameroun, Paul Biya n’a pas reçu les félicitations de la France, alliée de longue date du pays.

La France a au contraire exprimé sa profonde préoccupation face aux violences post-électorales qui ont fait au moins 12 morts.

Dans un communiqué publié mercredi 29 octobre par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la France a indiqué avoir « pris acte » de la déclaration du Conseil constitutionnel camerounais et suivre la situation dans le pays avec la plus grande attention.

Le gouvernement du président français Emmanuel Macron s’est dit particulièrement préoccupé par les tensions post-électorales et la répression violente des manifestations survenues ces derniers jours. Plusieurs civils ont été tués par balles et des centaines d’autres blessés.

« La France appelle les autorités camerounaises à garantir la sécurité et l’intégrité physique de tous les citoyens camerounais », indique le communiqué, ajoutant qu’elle « appelle également toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et à engager un dialogue constructif qui permette de rétablir la paix, la sécurité et la sérénité pour le peuple camerounais ».

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Appel à la libération des personnes arrêtées

Depuis l’élection présidentielle du 12 octobre, le gouvernement camerounais a arrêté et emprisonné des dirigeants de l’opposition et des manifestants. Maurice Kamto, principal opposant de Biya, a revendiqué la victoire malgré la proclamation de la victoire de Biya par le Conseil constitutionnel.

Cela a déclenché des manifestations pacifiques qui, dans certaines régions, ont dégénéré en affrontements violents entre forces de sécurité et manifestants. La France a appelé à la libération des personnes arrêtées.

« À cet égard, il nous semble essentiel que la démocratie, les libertés fondamentales et l’État de droit soient scrupuleusement respectés et que toutes les personnes arbitrairement détenues depuis le début du processus électoral soient libérées afin de préserver la cohésion nationale », précise le communiqué.

Mobilisation de l’ambassade et des consulats français

Suivant de près la situation, la France a demandé à son ambassade à Yaoundé, capitale du Cameroun, et à son consulat à Douala, capitale économique, de rester en état d’alerte maximale.

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« La sécurité de nos compatriotes est au cœur de nos préoccupations », a-t-elle déclaré. « L’ambassade de France à Yaoundé et le consulat général de France à Douala sont pleinement mobilisés et suivent avec la plus grande attention la situation de nos concitoyens au Cameroun. »

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