Philemon Yang, ancien Premier ministre camerounais et président de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, a prononcé un discours marquant à l’attention des dirigeants mondiaux lors de l’Assemblée générale qui se tient actuellement à New York.
Dans son allocution, il a souligné la lourde responsabilité qui incombe aux dirigeants, les appelant à une action collective urgente pour faire face aux défis pressants du monde contemporain.
« Nous sommes à la croisée des chemins de la transformation, confrontés à des défis sans précédent qui exigent une action collective urgente », a déclaré Yang. Il a mis en lumière les effets dévastateurs des conflits, du changement climatique et de la fracture numérique sur la société mondiale, appelant à une approche unie pour développer des solutions durables à ces problèmes croissants.
Des opportunités au milieu des défis
Malgré l’ampleur de ces défis, Philemon Yang a transmis un message d’espoir. « Il y a de l’espoir car les défis s’accompagnent d’opportunités », a-t-il affirmé. Il a salué les efforts des dirigeants mondiaux pour adopter un « Pacte pour le Sommet du futur », une initiative du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, visant à instaurer des réformes transformatrices pour un avenir meilleur.
Les problèmes du XXIe siècle nécessitent des solutions du XXIe siècle
Antonio Guterres a également pris la parole lors de l’Assemblée, insistant sur l’urgence de faire face aux défis du XXIe siècle. Il a évoqué la multiplication des conflits, allant du Moyen-Orient à l’Ukraine et au Soudan, ainsi que les menaces pesant sur le système de sécurité collective, exacerbé par les divisions géopolitiques et le développement de nouvelles armes.
Le Secrétaire général a souligné le fardeau écrasant de la dette sur les pays en développement et les inégalités mondiales qui entravent le développement durable. Il a appelé à des réformes profondes des institutions mondiales, affirmant que les structures actuelles de l’ONU ne correspondent plus aux réalités économiques mondiales actuelles.
Il a proposé que le Sommet du futur serve de plateforme pour des réformes globales, notamment la refonte du Conseil de sécurité de l’ONU pour mieux représenter les régions sous-représentées telles que l’Afrique, l’Asie-Pacifique et l’Amérique latine.
Ouvrir la voie à un ordre mondial pacifique
Faisant écho aux propos de Guterres, Yang a réaffirmé l’importance du pacte, soulignant son potentiel à établir un monde plus juste et pacifique. « Il représente notre engagement non seulement à répondre à la crise immédiate, mais aussi à jeter les bases d’un ordre mondial durable et pacifique pour tous les peuples et toutes les nations », a-t-il déclaré.
Dans un contexte mondial marqué par des conflits tels que la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la violence au Moyen-Orient et les défis liés à la pauvreté et au changement climatique, l’ONU espère que le Sommet du futur tracera une nouvelle voie vers la résolution de ces problèmes cruciaux.
Ce discours fort de Philemon Yang rappelle l’urgence de la coopération internationale face à des enjeux mondiaux interconnectés, appelant à une solidarité renouvelée entre les nations pour bâtir un avenir meilleur.