Prof Claude Abe et le tribalisme: un intellectuel chrétien prend position et s’insurge.
Prof Abbe Salla ? C’est ronflant parce que ça ronronne. Cependant, ce ronronnement se revêt de la vigueur de l’hypocrisie : dire est faire du spectacle dans la conscience de n’avoir rien du tout. On meuble le vide par un vide encore plus grossier.
En effet, dans le communiqué de désolidarisation aux prises de position du Prof Claude ABE, il ne me souvient pas que ce Prof Abbé soit soit jamais solidarisé d’avec une idée travaillant à la promotion de la vie au Cameroun : pédophilie, homosexualité, lesbianie, vol, corruption, clientelisme, concubinage des prêtres, Simonie dans l’église catholique romaine.
Théologien moral, l’université catholique pontificale dont il est le responsable n’est-il pas le siège par excellence de l’amoralité? Qui plus est l’église catholique romaine dont il est le fidèle par perfection fait-elle du prêtre, l’homme à l’éthique attestée ? J’en doute ! Devons-nous être sourds à la rumeur, rumeur qui fait de l’université catholique de Yaoundé, l’affaire du diocèse de Mbalmayo ?
Cette rumeur n’est certainement pas née à partir du carrefour NULLE PART de Nkolbisson. Elle est portée par des intelligences en alerte qui professent leurs savoirs dans cette université catholique. Et j’en suis témoin parce qu’auditeur de ce discours sur l’université catholique de Yaoundé comme l’affaire du diocèse de Mbalmayo. Si cette rumeur est vraie, où est la théologie morale du vivre-ensemble quand l’homme de Mbalmayo n’a pour paradigme de re-connaissance Mbalmayo? Ça se dit et ça dit ça !
Par ailleurs, ce communiqué pondu est rempli de contradictions et de confusions. Contradictions : on se désolidarise de ce qui n’est pas l’essence de l’université catholique, on annonce des sanctions canoniques. Quelles sont alors ces sanctions? Si l’on ne peut alors sanctionner, c’est-à-dire passer à l’effectivité d’un acte de désolidarisation, qu’a-t-il donc dit quand il visait de ne rien dire parce qu’étant dans le dire du rien ?
Ce professeur de la théologie morale romaine est cet originaire de Akonolinga semble plongé dans l’exercice d’une intelligence grillée par les canons romains qui l’amènent à comprendre l’homme de Mbida-Mbani à partir de Rome et non du site existentiel qui l’a nourri de son lait : Akonolinga. S’il respirait son lit existentiel, il ne tomberait pas dans l’ignorance des intelligences de sous-traitance.
En effet, seuls les sous-traitants intellectuels peuvent comprendre les Ekangs comme une tribu. Devrais-je demander au Prof Abbé SALLA d’aller lire Cheikh Anta Diop pour l’éveiller à partir d’une maïeutique qui le fait naître à la compréhension des Akonolinga comme une nation et non une tribu ? Que signifie alors se désolidariser de ce qui n’existe pas : le tribalisme ? Les sous-traitants ont l’art d’habiter des concepts d’emprunt et de déployer une pensée créatrice à partir de ce qui n’a jamais été une adresse pour leur appétit de sens.
Les Akonolinga ne sont pas un groupuscule mais une nation que tissent un territoire, une langue et des symboles de re-connaissance. Là est la profonde contradiction qui n’est en fait qu’un confusionnisme insipide et abject. Ce communiqué a certainement pris du temps mais, a-t-il été pris par le temps ? Le Cameroun semble n’avoir pour intelligences que des esprits du sensationnel émotif. Si ce que vous avez à dire n’est pas plus important que le silence, pourquoi le dire ?
Seuls les hypocrites sont fidèles à des paroles qui ne portent qu’aux bruits. Tout se passe comme si, exister intellectuellement n’était en dernière analyse que des actes de comédie. Ce communiqué atteste bien qu’il existe des théologiens comédiens, ils jouent le jeu. Ces derniers ne sont pas différents de ce que l’on a retenu sous le nom d’influenceurs.
Tout est jeu parce que tout est sans enjeu. L’hypocrite est l’homme du jeu sans enjeu. Ce Prof Abbé Salla a-t-il compris la sociologie de la gestion de l’espace social mise en lumière par le Prof Claude ABE et largement reprise par le Prof Mathias Eric Owona Nguini que prolonge l’analyse du Père NGIMBUS ?
Le Père NGIMBUS a pensé une différence entre résider et habiter. Une terre n’est terre que traversée par des symboles qui en véhiculent le sens et l’essence. Je ne peux pas résider Akonolinga au même niveau que le Prof Abbé Salla. La terre d’Akonolinga ne me parle pas dans le même registre que l’homme du Kanga. Ainsi, une chose est d’habiter, une autre est de résider.
Si cela est établi, une république devient une fédération de symboles en réciprocité et en mutualité. Je vous demande cher Prof Abbé de Salla d’aller écouter ce qu’a dit Claude ABE et non ce que vous avez mis dans ce que vous avez cru avoir entendu. Le prof Claude ABE milite pour le respect des symboles, symboles qui ne sont pas susceptibles de trafic parce que valeur sans valeur.
Le respect des symboles qui fondent et l’habiter et le résider proscrivent l’abatardisation des noms des villages. Yaoundé n’est-il pas réduit à Dagobert là où est Ekorezock, Leboudi en carrière ? Douala n’est-il pas un tissu des PK ayant substitué les Bona, les log et les Ndog? Les noms des villages ne sont-ils pas désormais connus comme Carrefour la joie, Terminus, borne 10,11,12 ? De Claude ABE à Bertrand Salla, qui est déconstructeur du vivre ensemble ?
La théologie morale ne peut-elle pas s’intéresser de la débaptisation des villages ? N’est-il pas vrai que la débaptisation est une desanthropologisation, un paupérisme qu’Engelberg Mveng a conceptualisé sous le registre de paupérisation anthropologique. Cette débaptisation est-elle casuelle ou participe-t-elle de ce que Claude ABE a pensé comme stratégie de conquête?
Le propre d’un intellectuel est de porter et d’orienter le regard vers ce que l’on pose comme immonde, insipide et qui, pourtant est riche et fécond dans la pensée de construction d’un pacte républicain fondé sur la génuflexion devant les symboles. Des symboles qui ne donnent plus à penser, mettent bas le bizarre. Une société qui n’enfante plus, n’est plus à vivre.
C’est dans une société aux mémoires stériles que prospèrent les carrefours CACA, Trois boutiques, J’ai perdu ma vie. Cette profanation de nos sites de vie et de construction du sens de notre histoire sont sans appétit pour un théologien moral. Quelle moralité respire une université catholique qui jouxte le carrefour Coron et le carrefour du chef. Y’a-t-il une théologie morale qui esquive l’amoralité de Newton de Mbalmayo ?
Il y a une différence de nature et non de degré entre un résidant de Akonolinga, un Mvog Mbida Bani habitant de Akonolinga et un NGIMBUS simple résidant. Claude ABE est le prophète du respect des symboles et c’est celà le vivre-ensemble. À ce défaut, on est dans l’enfumage décréateur comme le communiqué pondu. Il est plus en alliance avec le buzz du bizarre de l’heure qu’une tâche d’intelligence de notre réel. Nous qui ne durons pas, durons dans la pensée.
Durer dans sa pensée est porter le monde dans son objectif, c’est-à-dire le jeté-là devant nous ! Claude ABE est un sociologue et en sociologie les faits sont sacrés plus qu’ils ne le sont en théologie morale plus romaine que celle construite à partir de Mbockulu. Claude ABE est l’homme de Oyomabang. En cela, il est le sociologue de la poussière. La poussière ne se désolidarisera jamais de lui. Big up Prof Claude ABE.
Père NGIMBUS
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