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Narcisse Ahounou Manlan, ambassadeur de Côte d’ivoire au Cameroun : « Tous les acteurs politiques veulent le meilleur pour la Côte d’ivoire « 

Excellence, comment la Côte d’ivoire a-t-elle vécu la récente actualité politique marquée par le décès du Premier ministre et la démission du Vice-président de la République ?

Avant tout propos, permettez-moi d’adresser mes sincères remerciements aux autorités camerounaises avec à leur tête, le chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Paul Biya, pour l’élan de solidarité qu’elles ont bien voulu manifester lors des obsèques de Son Excellence Monsieur Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la République de Côte d’ivoire, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, chef du gouvernement et candidat investi par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir, aux élections présidentielles d’octobre 2020, décédé le mercredi 8 juillet 2020, à Abidjan, après avoir pris part au Conseil des ministres, au palais de la présidence de la République.

Je voudrais saisir cette opportunité pour m’enorgueillir des excellents liens d’amitié et de coopération qui unissent si heureusement entre nos deux pays, relations qui sont à l’image de l’estime réciproque que se vouent leurs Excellences messieurs Alassane Ouattara et Paul Biya.

Ceci étant, le décès du Premier ministre a été vécu comme une vraie onde de choc qui a secoué non seulement la Côte d’ivoire, mais aussi des pays frères et amis. Cela se justifie par la présence de plusieurs hautes personnalités étrangères et les délégations venues de toutes les contrées de la Côte d’ivoire. Le peuple ivoirien, toutes tendances confondues, a pleuré et continue de pleurer son fils unanimement reconnu comme un exemple de compétence, d’ardeur au travail et d’abnégation.

Grand serviteur de l’Etat, il a apporté une contribution inestimable au développement de la Côte d’Ivoire. Il fut le plus proche et fidèle collaborateur du président de la République depuis une trentaine d’années. Quant au vice-président, Son Excellence monsieur Daniel Kablan Duncan, si vous avez bien suivi le communiqué de la présidence de la République, il a indiqué dans sa lettre de démission du 27 février 2020 qu’il part pour une convenances personnelles et je ne compte pas interpréter sa décision.

Toutefois, je salue un grand serviteur infatigable de l’Etat, un homme de devoir et d’engagement qui a servi auprès du président de la République en tant que ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre, chef du gouvernement et vice-président de la République de Côte d’ivoire.

Pensez-vous que ces évènements vont avoir une incidence sur l’élection présidentielle d’octobre prochain ?

Je ne l’envisage pas. Jusqu’à preuve du contraire, les autorités ivoiriennes compétentes se préparent activement et travaillent de concert pour organiser l’élection présidentielle au mois d’octobre 2020. Les ivoiriens, dans leur ensemble, continuent de prôner la culture de la paix et l’expérience acquise en matière de gestion de conflits rehaussés le niveau de maturité de nos autorités politiques.

Les Ivoiriens et la communauté internationale vivront l’élection présidentielle d’octobre avec à l’esprit les tristes souvenirs de 2010. Quelle garantie de sécurité entoure l’organisation de cette délicate échéance ?

Délicate échéance ? Je ne partage pas votre avis. Je crois que tous les acteurs politiques veulent le meilleur pour la Côte d’ivoire et le bien-être pour les Ivoiriens. On a déjà vécu une première crise il y a une décennie et je pense que personne ne souhaiterait revivre ces tristes et effroyables évènements. La leçon a été bien assimilée.

Afin de garantir un processus électoral inclusif et apaisé, le chef de l’Etat, Son Excellence monsieur Alassane Ouattara a mis en place la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) qui comprend en son sein toutes les composantes des partis politiques majeurs et des représentants de la société civile.

Le peuple ivoirien avec à sa tête, le président de la République est nourri de la ferme volonté de tourner la page des crises successives que notre pays a traversées. Ils œuvrent main dans la main afin de maintenir la stabilité et la paix sans lesquelles aucun développement n’est possible. Sur tous les plans, les Ivoiriens ont acquis de l’expérience et ont pris de la hauteur. Pour ma part, les prochaines échéances électorales de fin octobre 2020 se dérouleront dans un climat apaisé et le résultat des urnes sera accepté par tous les candidats.

L’année 2020 sera-t-elle finalement celle du passage de témoin à une génération plus jeune, comme l’a tant souhaité le Président Alassane Ouattara?

Le président de la République, dans la perspective de passer la main à une génération plus jeune, n’a pas hésité un seul instant à porter son choix sur celui qu’il appelait affectueusement son fils, Monsieur Amadou Gon Coulibaly, grand technocrate et travailleur acharné. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Les candidatures n’étant pas encore ouvertes, nous attendons.

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