L’ancien Président du Barreau du Cameroun, Maître Akere Muna, a vivement réagi à l’arrestation de l’activiste des réseaux sociaux, Junior Ngombe, qualifiant cet acte de « trop c’est trop ».
« Junior Ngombe aurait été enlevé et emmené au siège de la Gendarmerie, également connu sous le nom de SED. En tant qu’activiste des réseaux sociaux, il milite pour l’inscription et la participation des électeurs. Inquiet de son avenir incertain, il exprime légitimement ses inquiétudes et frustrations, comme le permet la constitution », a déclaré Akere Muna.
L’expert de Transparency International a souligné que Junior est un véritable Camerounais qui a décidé de rester dans le pays et de faire face aux défis. Malgré ses actions patriotiques, il a été récompensé par un enlèvement. « Malgré les défis qu’il doit relever, il garde espoir pour un avenir meilleur au Cameroun. Il n’a pas pris le risque de traverser des territoires dangereux comme le Sahara ou la Méditerranée, mais il se retrouve maintenant dans une situation précaire dans son propre pays », a-t-il ajouté.
Selon Maître Akere Muna, les responsables gouvernementaux camerounais sont corrompus et le gouvernement les protège tout en pourchassant des citoyens inoffensifs.
« Les individus corrompus et avides impliqués dans le scandale Glencore semblent recevoir une meilleure protection de l’État qu’ils ont capturé, qu’un jeune citoyen exprimant des préoccupations légitimes. Cette arrestation est une de trop. Mobilisons-nous ensemble pour exiger la libération de Junior Ngombe », a-t-il conclu.
Cette déclaration intervient alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’arrestation de Junior Ngombe et réclamer sa libération immédiate. L’opposition et plusieurs organisations de la société civile se joignent à cet appel, soulignant la nécessité de respecter les droits fondamentaux et la liberté d’expression au Cameroun.