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L’université de Douala bientôt plongée dans l’obscurité ?

La compagnie d’électricité camerounaise Enéo réclame 1,7 milliard de francs CFA à l’université de Douala et menace, si elle n’est pas payée, de couper l’électricité.

Au Cameroun, quand une université publique ne paie pas ses factures d’électricité, elle risque d’être plongée dans le noir. La faute à un contentieux entre l’université de Douala et Enéo Cameroon. Ce dernier, qui produit, distribue et vend l’électricité, estime à 1,7 milliard de francs CFA — soit plus de 2,5 millions d’euros — la facture, en date du 22 août, due par l’université. Enéo a décidé de mettre l’établissement public en demeure, « avant suspension de la fourniture en énergie électrique  ».

C’est donc l’ensemble des écoles de l’université de Douala qui sont concernées, parmi lesquelles l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), l’École normale d’enseignement technique (Enset) ou encore la faculté de médecine.

L’État camerounais est dans une situation particulière vis-à-vis d’Enéo. Car s’il est actionnaire de l’entreprise semi-publique, il ne détient que 44 % des parts de la société, le fonds d’investissement britannique Actis étant majoritaire. Normal, donc, qu’Enéo demande aux entreprises publiques de régler la note.

Une mauvaise gestion des frais de scolarité ?

Enéo s’était vu rationner sa fourniture en énergie par les producteurs indépendants d’énergie et de combustibles en fin d’année dernière, du fait de nombreuses factures non réglées par l’État. Le gouvernement avait alors promis, en amont de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), de s’attaquer à «  la question du traitement de la situation financière du secteur de l’électricité », qui, selon lui, prenait « toute son ampleur et nécessite une solution  ». L’État avait alors proposé de rembourser, en deux mois, plus de 180 milliards de francs CFA à Enéo qui devait, de son côté, payer ses fournisseurs à l’instar de Tradex.

L’an dernier, huit mois avant d’obtenir des garanties du gouvernement camerounais, Enéo déplorait la situation, affirmant que celle-ci « handicapait très sérieusement ses opérations et ses capacités de développement ».

Près d’un an après avoir trouvé un compromis avec le gouvernement, la question des impayés de l’État refait donc surface, au travers de l’université de Douala. Pour les étudiants, la question qui se pose est plutôt celle de la gestion des frais de scolarité. En tout cas, Enéo menace « de plomber les activités (des étudiants) dans son entièreté ».

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