L’International Crisis Group (ICG) a récemment publié une déclaration préoccupante concernant l’avenir politique du Cameroun, évoquant l’éventualité d’une perte de pouvoir du président Paul Biya, âgé de 91 ans.
Selon l’ONG, les divisions au sein du parti au pouvoir pourraient s’accentuer sur des bases ethniques, plongeant le pays dans une crise profonde.
L’ICG souligne que la situation économique actuelle, marquée par une hausse rapide des prix des denrées alimentaires et du carburant, exacerbe les tensions. Cette précarité pourrait provoquer dans les prochains jours des manifestations généralisées, ainsi que des appels croissants à une transition politique. En parallèle, les campagnes électorales et les discours incendiaires sur les réseaux sociaux risquent d’attiser davantage les tensions.
« Si la crise imminente autour de la succession de Biya dégénère en une lutte tous azimuts pour le pouvoir politique et économique, elle pourrait faire basculer le conflit de la périphérie vers le centre du pays. Les tensions ethniques existantes pourraient engendrer la violence », avertit l’ICG dans sa déclaration.
L’organisation met également en garde contre une possible augmentation des activités séparatistes, notamment de la milice du Biafra à Bakassi, qui pourrait entraîner de graves pertes en vies humaines. Cette instabilité, ajoute l’ICG, nuirait gravement aux efforts humanitaires et compromettrait l’acquisition de droits humains fondamentaux tels que l’éducation.
Alors que le Cameroun se trouve à un carrefour critique, l’ICG appelle à une vigilance accrue et à des mesures pour éviter une escalade de la violence dans un contexte déjà fragile.
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