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L’impact de l’eau non facturée sur les sociétés en débat à Yaoundé

Selon Blaise Moussa, Directeur général de la Camwater, le coût de production d’1m3 d’eau revient à 900F contre 370F pour le prix de vente nominal soit une différence de 530 F subventionnée par l’Etat. En plus de cela, les entreprises en charge de la distribution d’eau sont confrontées au phénomène de l’eau non facturée (ENF) entraînant des pertes non seulement sur le volume global de production mais aussi en termes d’argent.

C’est pour remédier à la situation que le Cameroun à travers la Cameroon Water Utilities(Camwater) organise en partenariat avec l’Association africaine de l’eau(AAE) les 26 et 27 janvier 2023, un colloque axé sur le thème « Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : maîtrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d’eau potable ».

En effet, une étude de la Banque mondiale estime à 32 milliards de mètres cubes d’eau par an. Prenant la parole en ces circonstances, Aimé Loukou, Directeur de l’assainissement à la Sodeci (Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire), président du Comité spécial numéro 2 du Conseil scientifique de l’AAE a rappelé que 16 milliards de mètres cubes d’eau sont fournis aux clients sans être facturés à cause des compteurs défectueux et des problèmes de fraude d’où 14 milliards de dollars de pertes. Termes.

En Afrique, les pertes sont globalement estimées à 60% dont 30% de pertes commerciales. Pourtant, si elles pouvaient être réduites de 50%, l’économie d’eau suffirait à alimenter 100 millions de personnes sans investissements supplémentaires ce qui permettrait aux sociétés en charge de l’eau d’engranger des bénéfices et créer plus d’emplois.

Entre autres enjeux liés aux pertes commerciales et physiques, l’on note : l’urbanisation rapide, la diminution de la quantité fournie, l’insuffisance des compétences technologiques et techniques, l’infrastructure vieillissante, les contraintes financières, la mauvaise politique des opérations, les fraudes nocturnes et surtout le vandalisme des consommateurs.

Un début de solution

La Camwater(Cameroun) la Sodeca(RCA), STE(Tchad), Seeg(Gabon), Lcde) Congo), Societé d’eau (Guinée équatoriale) et l’AAE etc. vont au terme des deux jours de travaux, proposer des mesures pour booster la performance financière des sociétés d’eau sur le continent. En attendant, Blaise Moussa a esquissé un début de solution.

« Les solutions sont connues. On parle de synchronisation ; il faut découper les zones pour pouvoir les maîtriser. Il faut maintenant les digitaliser. C’est pour cela que Camwater s’en va faire de la digitalisation à la fois pour avoir les centres techniques pour contrôler les réseaux de distribution, pour contrôler les réseaux qui vont devenir intelligents pour une meilleure facturation et les techniques de fuite pour les réparer rapidement. Il faut dire aussi que nous avons trouvé une nécessité pour avoir une alliance autour de l’eau. Que les consommateurs véreux soient beaucoup établies dans les mentalités favorables sur le système d’approvisionnement de l’eau qui est suffisamment supporté par l’Etat…Il faut qu’au-delà des infrastructures, chacun puisse être un bon consommateur, un bon partenaire pour que le système d’approvisionnement en eau soit solidaire », a-t-il déclaré.

Eco Matin

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