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L’essor des appartements meublés à Douala : une concurrence pour les hôtels

Les appartements meublés connaissent un développement croissant dans la capitale économique du Cameroun, Douala. Cette forme spécifique de location immobilière, où le logement est fourni avec tous les meubles et appareils électroménagers, est de plus en plus prisée par les visiteurs de passage, les Camerounais de la diaspora et les expatriés en séjour à durée limitée. Les tarifs attractifs et la flexibilité offerte par ces appartements sont les principaux atouts qui séduisent les clients.

Selon les opérateurs du secteur, les prix des appartements meublés varient entre 6 500 FCFA et 75 000 FCFA par jour, en fonction des quartiers et du standing de l’hébergement. Comparativement aux chambres d’hôtel, les appartements meublés offrent un espace plus spacieux et confortable à des tarifs jugés compétitifs. Par exemple, pour un prix de location de 50 000 FCFA par jour, un appartement meublé peut proposer deux chambres et un salon, tandis qu’une chambre d’hôtel à ce même prix peut mesurer à peine 13 m².

Les Camerounais de la diaspora, qui rentrent au pays pour les vacances, sont particulièrement attirés par les appartements meublés. Selon CamerHome, une entreprise opérant dans le secteur depuis deux ans, ces clients apprécient la flexibilité et la chaleur humaine que ces appartements peuvent offrir, contrairement aux établissements hôteliers. La période allant de mi-mai à août est particulièrement propice à la demande, en raison de la saison touristique en Europe.

Toutefois, cette montée en popularité des appartements meublés a un impact sur l’industrie hôtelière. Les hôteliers reconnaissent la concurrence grandissante et constatent une diminution du nombre de clients individuels en long séjour. Ces derniers préfèrent désormais opter pour des appartements meublés à moindre coût, même si cela signifie payer moins que les 70 000 FCFA par nuitée demandés par certains hôtels 3 étoiles. Cette concurrence a ainsi un impact financier significatif, avec des pertes estimées jusqu’à 8 millions de FCFA par an pour certains établissements.

Cependant, malgré cette popularité croissante, le secteur des appartements meublés reste en grande partie dans la clandestinité du point de vue fiscal. Les recettes fiscales générées par cette activité sont jugées faibles par le fisc, qui rappelle que les opérateurs formels doivent déclarer leurs revenus et payer les différents impôts applicables, tels que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur les sociétés (IS), l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRRP), la taxe de séjour et la taxe foncière.

Il est essentiel que les acteurs du secteur des appartements meublés se conforment aux obligations fiscales afin de contribuer au développement économique de la région. En outre, une réglementation claire et transparente pourrait favoriser une concurrence équitable entre les hôtels et les appartements meublés, tout en garantissant la protection des droits des clients.

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