24 heures après l’augmentation des prix des produits pétroliers au Cameroun, l’impact est déjà ressenti par les passagers de la route nationale numéro 6 qui relie l’Ouest à la région du Nord-Ouest.
Les coûts de transport ont été augmentés d’au moins 20% le long du tronçon. Les passagers qui déboursaient auparavant 250 F CFA de Toumaka à Mbouda, devront désormais ajouter 50 F CFA supplémentaires pour couvrir la même distance.
« Cette décision de notre gouvernement est trop forte. Mes parents me donnaient 500 FCFA et ce matin mon père m’a donné les mêmes 500 FCFA et le chauffeur me demande 300 pour mon prix de transport. Comment vais-je rentrer ? « , s’interroge un étudiant qui utilise la route quotidiennement.
« J’ai payé 1000 FCFA de Matazem à Bamendousso ce matin. En tant que commerçant, ce n’est pas facile pour moi. Les prix des marchandises ont augmenté récemment et maintenant le transport, comment allons-nous vivre dans notre propre pays ? », a déclaré un commerçant à CNA au marché périodique de Bamendousso à Babadjou ce matin.
Les chauffeurs, pour leur part, affirment que l’augmentation n’a pas été une surprise pour eux.
« Je savais que cela allait arriver », a déclaré l’un d’entre eux.
« Avec cette augmentation, nous sommes obligés de rajouter des prix », a ajouté le chauffeur.
Alors que beaucoup se plaignent de l’augmentation des prix, certains sur le marché noir sont tout de même satisfaits. C’est le cas des commerçants du secteur du carburant frelaté communément appelé « zoa zoa » qui ont également augmenté automatiquement les prix. Ils vendent désormais le litre de leur produit à 700 F CFA au lieu des 600 F CFA qu’il coûtait auparavant.
« Même lorsque les prix du carburant à la pompe étaient de 630 F CFA le litre, j’avais l’habitude d’acheter ce zoa zoa. Cette augmentation que le gouvernement a faite n’a aucun effet sur moi », s’exprime un propriétaire de moto.
« Je suis obligé de dévier du carburant de pompe vers cette version non traitée même si je sais les effets négatifs que cela pourrait avoir sur mon véhicule. Les prix sont trop élevés », nous dit un autre conducteur.
Les nouveaux prix du carburant sont entrés en vigueur le mercredi 1er février suite à une décision du gouvernement par l’intermédiaire du secrétaire général du bureau du Premier ministre.
CNA
