Le gouvernement camerounais va construire, d’ici 2025, 200 logements sociaux à Buea et Bamenda, les capitales des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, respectivement.
Cette décision est contenue dans le rapport économique et les plans pour 2025 présentés au Parlement dimanche 1er décembre 2024 par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.
Ces 200 logements font partie du plan d’urgence triennal du gouvernement. Ce plan vise à remédier au déficit de logements dans le pays, estimé officiellement à environ 2,5 millions.
Cependant, le rapport du Premier ministre ne s’étend pas beaucoup sur ce projet. Il vise également à renforcer l’économie nationale et à améliorer les conditions de vie de la population camerounaise.
L’ensemble du projet, dont le logement n’est qu’un élément, a mobilisé en 2017 plus de 565 milliards de FCFA. Le projet est financé par des prêts contractés par l’État auprès d’un pool bancaire local et d’institutions financières internationales.
Structure des maisons
Selon le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, le projet est réalisé dans huit régions. Il comprend 5 bâtiments de plain-pied + 2 avec 2 appartements T3 (2 chambres + 1 salon) par niveau ; 5 bâtiments de plain-pied + 2 avec 2 appartements T4 (3 chambres + 1 salon) ; et 12 villas simples T4.
Il comprend 28 villas jumelées ; 1 école primaire et maternelle (20 salles de classe, 1 bibliothèque, 1 salle informatique, 2 toilettes, 1 restaurant) ; 1 supermarché ; et 1 centre de santé.
Le ministère a également déclaré que 2 bâtiments seront utilisés comme bureaux pour les services publics, 4 locaux pour les équipements de coin de rue (petits commerces) et 1 station d’épuration.
Il existe également une réservation de 2000 m2 de terrain pour la construction d’une brigade de gendarmerie et 1 réservation de 2000 m2 de terrain pour la construction d’un commissariat de police de sécurité publique.
Maisons à bas prix abandonnées à Buea et Bamenda
Alors que le gouvernement poursuit sa politique de construction de 200 maisons à Buea et Bamenda, les structures à bas prix sont incomplètes.
Les logements sociaux dans d’autres régions sont opérationnelles, mais à Buea et Bamenda, les projets ne sont pas encore terminés. Le gouvernement a fait valoir que l’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest est responsable de l’abandon des projets. En attendant, ces projets se situent dans les villes où les activités se déroulent sans accroc.
A Buea, par exemple, les logements sociaux sont situées à quelques mètres de Molyko, qui est le cœur de la ville. A Bwitingi, où se trouvent les maisons, la population y vit et ce sont des endroits où les menaces sécuritaires ont été résolues, selon le gouvernement.
Pour les 200 bâtiments, le gouvernement n’a pas encore indiqué le site du projet et si l’insécurité a été maîtrisée. Cependant, selon le ministère de l’Habitat et du Développement urbain, les projets de 200 maisons seront vendus une fois terminés.
