Cette camerounaise installée aux Etats-Unis il y a déjà une décennie a souhaité apporter son témoignage vivant d’une ancienne personne atteinte d’épilepsie. Même si elle a retrouvé sa santé, elle a voulu se consacrer à cette maladie en aidant au maximum d’autres patients à « sa manière ».
Le Chargé d’affaires de l’Ambassade d’Israël au Cameroun SE Anan ZEN, le Professeur Lontsie, neurologue et de nombreux invités ont pris part à la dédicace de ce livre à Yaoundé. C’est le deuxième acte qui se déroule au Cameroun, le premier avait eu lieu le 6 novembre à Maryland aux Etats-Unis.
« J’avais une fois de plus eu une crise. C’était la deuxième fois que cela m’arrivait. J’avais 11 ans et j’étais au lycée. Les crises régulières que je faisais duraient une minute pendant laquelle je perdais connaissance en émettant des bruits bizarres. Ce jour-là, ma sœur ayant entendu un bruit était aussitôt venue voir ce qui se passait et prise de panique, elle se mit à crier et à alerter tout le monde. Quand la crise fut passée, on me couchait sur le lit et quelques minutes après, je me réveillais comme d’habitude je regardais tout le monde en me demandant ce qui c’était passé. J’avais mal à la tête, au corps et je reconnaissais à peine les gens autour de moi. Ma mère et mes sœurs m’entouraient toutes paniquées, ne sachant pas quoi faire. »
C’est l’extrait qui a servi de note de lecture à la présentation de cette œuvre. Mme Dahgo espère que son livre aidera les personnes souffrant de cette maladie à avoir espoir et guérir mais elle veut aussi que ce livre serve à l’entourage des personnes souffrant d’épilepsie pour mieux les prendre en charge.
Pour l’auteure « les paroles s’envolent et les écrits restent. C’est un appel auquel j’ai répondu sans même savoir ce qu’il fallait faire. En vacances au Cameroun un jour en sortant de la pharmacie, j’ai été témoin d’une scène. Un homme de la cinquantaine montait les escaliers pour venir supplier les pharmaciens de lui donner des médicaments. Avant de finir les marches, il a eu une crise et les témoins autour ont pris la fuite. Je l’ai secouru et en l’interrogeant je me suis rendue compte de la chance que j’avais d’avoir des médicaments tous les jours. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose et j’ai écrit ce livre et ouvert une fondation « Winning Epilepsie ».
Cette fondation a pour but de vaincre l’épilepsie en Afrique, sauver des vies en éduquant les populations et en brisant les tabous sur cette maladie afin d’avoir une vie épanouie.
Maladie de la honte, maladie mystique, plusieurs interprétations sont faites de l’épilepsie, toujours est-il que l’Ambassade d’Israël a été touchée par cette noble cause et a décidé de la parrainer.
Pour SE Anan ZEN cette maladie fait partie de son enfance « j’ai eu un ami qui souffrait d’épilepsie et quand il faisait ses crises nous ne réalisions pas ce que c’était. Je me rends compte avec les nombreux témoignages recueillis ici et les tabous qui apparaissent qu’il faudra mettre l’accent sur l’éducation des populations pour sauver le maximum de personnes atteintes d’épilepsie et la faire reculer au Cameroun. »
Les enfants du foyer-école des enfants aveugles, malvoyants et abandonnés Daniel Rouffignac au quartier Nlongkak ont livré un spectacle riche en messages de sensibilisation pour dire que leur état n’est pas une fatalité. Mme Chantal, la coordonnatrice de ce foyer a confié avoir au foyer, un bébé qui souffre d’épilepsie et qui a été abandonné par sa génitrice. Une situation qui vient tirer la sonnette d’alarme quant à l’éducation des masses.
Marcelle Dahgo est une épouse et mère de 2 garçons. Elle est d’origine camerounaise de nationalité américaine. Coiffeuse professionnelle, entrepreneur E-commerce, CEO de l’école Professional Divas School qui aide les entrepreneurs à créer leur Marques.
En achetant ce livre qui existe en français et en anglais, vous donnez le sourire et rendez accessible le traitement de cette pathologie pour de nombreuses personnes.
Salma Amadore
