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Joseph Dion Ngute préside en urgence un Conseil de Cabinet dans la controverse sur la prolongation des mandats parlementaires et municipaux

Joseph Dion Ngute

Ce lundi 8 juillet, le Président Paul Biya a convoqué une réunion d’urgence du cabinet alors que plusieurs voix politiques désapprouvent le projet de loi visant à prolonger le mandat des parlementaires et des conseillers municipaux, qui expire en 2025. Les ministres ont été convoqués à bref délai au bureau du Premier ministre pour examiner les dispositions légales de la Constitution et du Code électoral en relation avec l’extension des mandats des législateurs et des représentants locaux.

Selon les informations de MMI, la réunion a duré moins d’une heure. Lors de cette rencontre, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a souligné : « Organiser les quatre élections dans le contexte actuel de contraintes budgétaires sera une tâche ardue pour le Cameroun compte tenu des logistiques et des fonds nécessaires. »

Sur la question de la constitutionnalité du projet de loi, il a ajouté : « L’extension du mandat des députés et des conseillers est prévue dans le Code électoral et la Constitution lorsque les circonstances le justifient. » Selon le Premier ministre, les institutions compétentes ont été consultées pour initier le processus.

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Les politiciens de l’opposition s’élèvent contre le projet de loi depuis qu’il a été soumis au Parlement pour adoption. Nourane Foster, parlementaire du PCRN, a déclaré : « Je voterai NON parce que je crois qu’il faut redistribuer les cartes politiques et permettre aux Camerounais d’élire de nouveaux parlementaires et maires en 2025. »

Un autre député de l’opposition, Jean Michel Nintcheu, affirme que le projet de loi viole la Constitution. L’allié de Maurice Kamto a ajouté : « L’extension du mandat des parlementaires est contraire à l’article 15 (4) de la Constitution, qui exige une crise ‘grave’ ou des circonstances nécessitant une telle extension. »

Le ministre de la Justice du cabinet fantôme du SDF, le sénateur Ngam Honore, a déclaré : « L’extension habituelle du mandat des députés de l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux va à l’encontre des principes électoraux fondamentaux, selon lesquels les élections doivent être périodiques. Le respect du calendrier électoral doit être la norme. »

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Le projet de loi, soumis à l’Assemblée nationale, n’a pas encore été adopté. Toutefois, son adoption semble évidente étant donné que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir détient une majorité écrasante.

La réunion d’urgence convoquée par le Président Paul Biya pour discuter de l’extension des mandats parlementaires et municipaux a mis en lumière les divergences profondes entre le gouvernement et l’opposition sur cette question cruciale. Alors que le débat se poursuit, l’avenir du processus électoral camerounais reste incertain.

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