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Emmanuel Nganou Djoumessi, l’incontestable homme de terrain du gouvernement Dion Ngute

Les nombreuses et récurrentes descentes sur les différents chantiers de constructions des infrastructures du ministre des Travaux publics ne se s’accompagnent pas toujours de réalisations concrètes.

De tous les ministres de l’équipe Dion Ngute, Emmanuel Nganou Djoumessi est incontestablement celui qui passe le plus de temps sur le terrain. Sauf que cette récurrence des descentes sur le terrain est généralement marquée par des déclarations fortes.

Rien (jue. Comme au cours d’une de ses descentes sur la pénétrante Est de la ville de Douala où il s’était vertement pris à une entreprise chinoise dont l’incompétence crevait les yeux.

En mondo-vision, il avait tancé l’entreprise et avait réussi à lui enlever le marché. Cette pénétrante avait même fait couler beaucoup d’encre et de salive, le ministre étant soupçonné de faire dans la surfacturation.

A la vérité, des écarts en milliards de Fcfa ont été enregistrés entre le coût prévisionnel et le coût du projet réalisé. C’est ainsi que la pénétrante Est de la ville de Douala dans sa phase 1 (10 Km, 3×2 voies) est passé de 47 milliards de Fcfa à 70 milliards de Fcfa.

Tandis qu’à l’entrée Ouest, sur 13 Km en 3×2 voies, le gouvernement a débloqué plus de 60 milliards de Fcfa sur les 54 prévus. D’ailleurs, dans un rapport rendu public en fin 2019, la Banque mondiale se retournait déjà du coût des grands projets d’infrastructures au Cameroun jugé 2 à 5 fois plus chers que dans d’autres pays africains.

Conséquence, en 2019, le ministre des Travaux publics indiquait que le Cameroun achevait l’année 2019 avec une dette de 204 milliards de Fcfa due aux entreprises engagées dans les grands projets de construction routière.

C’est ainsi que les délais d’exécution de plusieurs projets sont dépassés et souvent prorogés plusieurs lois sans que les marchés ne soient livrés. L’une des causes du non avancement de ces travaux reste la non-libération des emprises par les populations.

Une responsabilité qui revient à l’Etat, sauf que gangrenées par la corruption et les malversations de tous genres, ces opérations ont de la peine à prospérer entrainant ainsi des blocages inexplicables des chanùers. L’autre cause étant le temps mis par l’Etat pour honorer ses factures.

De là à se demander à quoi sert donc les récurrentes descentes sur le terrain du ministre des Travaux publics ne servent à rien tant que les problèmes restent les mêmes. Pour pallier ces insuffisances, le ministre Nganou Djoumesi s’est néanmoins résolu à opter pour des travaux en régie.

A cet effet, en 2020, il a fait acquérir une minicentrale de concassage. Ce qui est supposé permettre à l’avenir de migrer progressivement des routes en terre vers des routes bitumées.

Peut-être qu’avec cette option, les compétences techniques migreront des bureaux vers le terrain. Sauf qu’à aucun moment, l’on a la garantie que les financements seront disponibles pour que les travaux soient conduits à leur terme.

Source: la nouvelle

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