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Joseph Beti Assomo : « les Armées et la Gendarmerie ne sauraient admettre dans leurs rangs les tricheurs et les faussaires »

Le Ministre Délégué à la présidence chargé de La Défense (Mindef) Joseph Beti Assomo, dans une note d’information de 15 pages, devenue virale en début de semaine, a procédé au licenciement de près de 1000 soldats pour le compte de l’année en cours, « pour y avoir accédé avec de faux diplômes ».

Les recrutements au sein des forces de défense et le concours d’entrée à l’Ecole militaire interarmées (Emia) ont toujours constitué du pain bénit pour certains réseaux, passés maîtres dans la falsification des documents exigibles.

Cependant, être désormais enrôlé dans les Forces de Défense camerounaises est une étape très délicate car, malgré toutes les manœuvres peu orthodoxes, il est désormais évident, peu importe le temps que ça prendra, que les faussaires et leurs acolytes soient mis à nu et répondent de leurs actes.

Dans son discours d’allocution tenu lors de la cérémonie de présentation des trophées des premiers jeux du G5 Sahel, de la 7ème édition des championnats d’Afrique de Volley-ball et Warba international hercule olympia, le 12 Août 2022, à la salle des actes du Ministère de la Défense, le président des céans Joseph Beti Assomo, sans porter les gangs, a tenu à sensibiliser les candidats et aspirants à une carrière militaire sur les valeurs morales et d’intégrité en vigueur au sein de son département ministériel.

« Les Armées et la Gendarmerie ne sauraient admettre dans leurs rangs les tricheurs et les faussaires qui tentent d’y accéder par des moyens illégaux. Les enquêteurs de demain et les défenseurs de l’ordre public ne sauraient être des délinquants nantis de faux diplômes, alors que d’autres jeunes Camerounais méritants et titulaires de diplômes authentiques sont laissés pour compte lors des concours et des recrutements. Je le dis sans équivoque, conformément aux hautes instructions du Commandant en Chef des Forces Armées, Son Excellence le Président Paul BIYA, aucune indulgence ne sera possible à cet effet », a-t-il déclaré.

Tout en poursuivant son allocution, le Ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a expliqué le processus par lequel les faussaires ont été détectés.

« Au total 929 personnels en formation dont 08 élèves officiers, 898 recrues, 43 élèves sous-officiers des armées et de la gendarmerie ont été radiés des effectifs des Forces de Défense pour faux diplômes ( masters, licences, Baccalauréats, probatoires, BEPC,) après plusieurs vérifications minutieuses et rigoureuses effectuées auprès des administrations et institutions en charge de la gestion des examens officiels tant au Cameroun que dans les pays étrangers où nous avons mis à contribution nos missions militaires. Ce processus a pris du temps, mais les résultats sont palpables », a -t-il expliqué.

Dans son discours de circonstance, Le Mindef a également abordé le remplacement illico presto des faussaires radiés par les méritants, en ces termes :

« À ce stade, nous tenons à remercier solennellement les Administrations et Institutions qui nous ont apporté toute la collaboration nécessaire dans le cadre de cette opération. Des dispositions sont prises pour remplacer les faussaires par des candidats méritants (ils sont plus de 100 000) qui remplissent toutes les conditions physiques et intellectuelles ».

Avant de clore son propos concernant cette houleuse affaire de soldats faussaires radiés au sein des Forces de Défense, le Mindef Joseph Beti Assomo, a rassuré les candidats et leurs parents vis-à-vis de l’objectivité du processus de remplacement des candidats méritants, tout en les mettant en garde contre des manœuvres des quidams qui tentent souvent d’escroquer ou d’arnaquer les candidats en prétendant jouer aux facilitateurs auprès de ses services.

« L’armée souhaite mener cette opération en toute objectivité sans parasitage aucun, de personnes non habileté qui tentent parfois de traverser ou d’influencer les résultats des concours par des démarches souterraines et inappropriées », a -t-il informé.

À titre de rappel, Les Brigades de Gendarmerie Nationale à travers le pays, mettent la main constamment sur des centaines de documents falsifiés, des faux timbres fiscaux et cachets des autorités administratives et judiciaires habilités à authentifier ou à légaliser les copies des documents officiels tels les actes de naissance, les diplômes, les extraits du casier judiciaire, etc. Preuve que trop d’usurpateurs occupent au sein de nos administrations des fonctions sans en avoir le curriculum studiorum adéquat.

Ainsi, les mesures entreprises en ce moment par la hiérarchie du Secrétariat d’État à la Gendarmerie pour combattre ce mal, et qui ont débuté par la radiation des recrues du contingent 2022 reconnus coupables de présentation de faux diplômes sont à saluer. Il serait important d’aller plus loin en remontant la chaîne de cette vaste industrie de faux.

La Voix des Jeunes

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