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Joël Atangana Owona, Program Manager chez IDH : “notre objectif premier est l’accroissement de la productivité”

La Commune de Mbangassina, dans la région du Centre, vient de signer avec la fondation néerlandaise IDH et d’autres partenaires un protocole d’accord pour l’amélioration des condition de vie des producteurs. Une initiative qui va lui permettre d’accroître sa production tout en préservant son environnement. Joël Atangana Owona, Program Manager chez IDH explique les contour de ce protocole d’accord.

Quels sont les enjeux de ce protocole d’accord ?

La signature de la convention avec la Commune de Mbangassina et les communautés est l’aboutissement de deux ans d’échanges pendant lesquels nous avons travaillé sur trois piliers : le premier qui est celui de la production durable de tout ce qui est produit agricole et non agricole. Cela nous ramène à comment nous pouvons produire durablement tout en protégeant notre environnement qui devient donc notre deuxième pilier : la protection de nos forêts. Nous avons besoin des hommes pour produire. C’est pour cela que nous parlons d’inclusion. Ce qui nous amène à PPI qui est ce protocole d’accord.

L’objectif premier est, avec les communautés, de définir quelles sont leurs attentes dans une période définie. La période donnée ici c’est 2025-2030 en termes de production. Nous savons tous que Mbangassina est un très grand bassin de production de cacao. Comment, à travers cette production de cacao, elle peut arriver à accroitre son rendement qui est selon les statistiques de 500kg/ha. Avec l’ambition du Cameroun d’ici 2030 d’atteindre 600.000 tonnes, Mbangassina est un acteur clé qui va jouer ce rôle.

Et comment le faire sans avoir besoin de déforester, de couper de plus en plus d’arbres ? On pense qu’il est possible de produire plus tout en restant sur les mêmes espaces, d’où les projets d’intensification et d’inclusion des jeunes pour pouvoir leur donner des revenus supplémentaires. En impliquant les femmes qui sont les productrices d’autres denrées comme les tubercules.

Notre objectif est de réunir les différentes parties prenantes clés : le secteur privé afin qu’il puisse investir davantage, que ce ne soit pas juste des slogans ou des cahiers de charge qu’ils ton entrain de remplir.

Le protocole d’accord signé aujourd’hui est le moyen pour la Commune de Mbangassina de discuter directement avec les partenaires privés avec lesquels nous travaillons aussi.

Quel est le rôle de IDH dans cette convention ?

Notre rôle ici est d’accompagner la Commune en la dotant d’outils pour qu’elle puisse discuter avec les partenaires. Par exemple, nous avons avec d’autres partenaires développer le plan local d’aménagement et de développement durable du territoire de Mbangassina sur les 25 prochaines années à venir.

C’est une opportunité pour la commune de faire des projections sur les différentes utilisations de ses sols. C’est de savoir quelles sont les réserves foncières, quel en est le potentiel et qu’est-ce que nous pouvons vendre aux potentiels investisseurs.

Notre rôle est de mettre la Commune en relation avec le secteur privé, d’aider les organisations de la société civile à s’exprimer ; avoir aussi une plateforme où les femmes peuvent s’exprimer à travers un comité de pilotage qui a été créé à travers la coalition municipale de Mbangassina.

Qu’est-ce que ce travail a coûter à IDH ?

Ce qu’il faut savoir c’est que IDH est un organisme de droit néerlandais qui est classé comme une fondation. Nous sommes une organisation à but non lucratif. Notre rôle est de rappeler au secteur privé qui est le premier acteur dans la Commune qu’ils ont pris des engagements – pour la plupart de ces grandes entreprises à l’international – et comment ces engagements sont traduits au niveau local. C’est notre rôle de leur rappeler qu’il y a des acteurs qui ont des besoins et qui ont des idées que vous pouvez traduire en projets. C’est cela véritablement notre rôle.

Nous sommes financés par des fonds publics européens. Nous avons des bailleurs de fonds à qui nous rendons compte sur les activités qui sont faites. Ce qu’il faut retenir est que nous avons une innovation qui est celle de 1/3 – 2/3. Ça veut dire quoi ? Nous amenons le secteur privé à investir, donc nous créons ce qu’on appelle l’effet multiplicateur. Pour chaque euro que IDH met sur un projet d’investissement on amène le secteur privé à mettre deux euros.

Pour exemple nous avons un projet de 750.000 euros avec une société de la place, en collaboration avec un autre société internationale, et qui va couvrir la commune de Mbangassina et de Ntui. Pour ce projet IDH a mis 250.000 euros et la société privé a mis 500.000 euros. Les activités vont se faire autour du cacao et la protection des forêts.

Propos recueillis par Otric NGON

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