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Jean Michel Nintcheu : « le Sdf est allé à la présidentielle de 2018, conscient que son candidat n’avait aucune chance de l’emporter »

Dans une interview à nos confrères du journal Mutations, le député du Social démocratique front (Sdf), non moins, président régional du parti de la balance dans le littoral, revient sur l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun.

Moins de deux ans, après la présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, l’honorable Jean-Michel Nintcheu revient sur le sujet. Dans une interview, à nos confrères du journal Mutations, il estime que cette présidentielle était une mascarade. « Y a-t-il eu élection présidentielle en 2018? Seuls les camerounais de mauvaise foi peuvent répondre par l’affirmative. C’est une parenthèse qu’il faut rapidement fermer », lance ce dernier.

Pour lui,  « le Sdf est allé à cette élection présidentielle sachant que son candidat n’avait pratiquement aucune chance de l’emporter ». Il fonde son argument sur le fait que les deux bastions du parti de la balance étaient à ce moment et encore aujourd’hui, des scènes de guerres. « Le contexte infernal dans nos bastions du nord-ouest et du sud-ouest ne s’y prêtait pas du tout. Il se trouve que le boycott des élections est proscrit par nos statuts. Voyez-vous, quand on va à une élection, il y a des militants, des sympathisants, des indécis et évidemment des adversaires. Les militants sont des votes acquis d’office. Ce qui n’est pas le cas pour les sympathisants et surtout les indécis », clame l’homme politique.

Ambaboys

« Il se trouve que plusieurs de nos sympathisants et même plusieurs indécis – qui constituent le gros de nos suffrages dans les huit autres régions – ont préféré s’abstenir de voter au motif que le parti n’avait aucune chance compte tenu du contexte dans les deux régions anglophones où les populations ont été privées du droit de vote du fait des violences perpétrées par les deux extrémistes qui y sévissent, à savoir les conservateurs de la dictature reptilienne d’un côté et les ambaboys de l’autre », poursuit ce dernier.

Pour finir, il pense que la présidentielle, n’est pas un référentiel pour évaluer l’encrage d’un parti politique. « Il est incongru de se fonder sur ces résultats de la présidentielle pour mesurer la domination réelle sur le terrain d’un parti politique sur l’échiquier politique national. La crise anglophone a non seulement privé le SDF d’un important réservoir de voix mais a également eu un effet domino sur nos sympathisants et les indécis dans les huit autres régions du pays », conclut-il.

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