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Jacques-Blaise Mvie dépose un document accablant de plus de 1000 pages contre Amougou Belinga à la police

C’est un véritable pugilat mediatico-judiciaire que se livre Amougou Belinga, patron du groupe l’Anecdote et Jacques-Blaise Mvie, patron du journal La Nouvelle. Pourtant les deux hommes étaient de très bon amis par le passé. Mais, désormais c’est le divorce. Les deux patrons de presse se regardent désormais en chien de faïence.

Jacques-Blaise Mvie a publié plusieurs articles dans les colonnes de son journal impliquant Amougou Belinga dans lequel il dénonce un certain nombre de malversations financières sur les chapitres 94, 65 et 57. En retour, Amougou Belinga a déposé une plainte contre lui. Convoqué, il s’est rendu à la police avec un document accablant et volumineux de plus de 1000 pages contre Amougou Belinga.

En effet, tout est parti d’une série d’articles que le journaliste Jacques-Blaise Mvie avait publiée dans les colonnes de son journal où il révélait que son ancien ami Amougou Belinga aurait bénéficié à travers plusieurs sociétés écrans inconnues de l’administration fiscale, d’importants paiements du trésor public évalués à plusieurs milliards de francs cfa.

Ces paiements ont été effectués à travers les lignes 94, 65 et 57 du ministère des Finances (Minfi) et du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Aussi, le directeur de publication du journal La Nouvelle avait cité avec preuve à l’appui dans son journal la CARPA de Paris (Caisse autonome des règlements pécuniaires des Avocats) engagée dans la lutte contre le blanchiment, dans une affaire de gros sous au Cameroun. La Carpa était donc impliquée dans cette affaire d’un montant de 1 million.878.17, 89 € concernant Amougou Belinga.

En retour, n’ayant certainement pas digéré la publication de ces articles, le patron du groupe l’Anecdote a déposé une plainte contre Jacques-Blaise Mvie à la Division Régionale de la Police Judiciaire (Drpj) du Centre pour “diffamation, injures et autres ». C’est ainsi qu’une convocation lui sera adressée par voie d’huissier l’intimant de se présenter à la porte 10 de cette Division, le mercredi 18 janvier 2023 à 10 heures précises.

Ce mercredi arrivé, le patron de La Nouvelle n’a pas déféré à la convocation. Nous avons appris qu’il s’est fait représenter par ses avocats. Le soir de ce mercredi, Vision 4 dont Amougou Belinga est le propriétaire fait un reportage à charge contre Jacques-Blaise Mvie au journal télévisé de 20h. Il fait également la Une du journal L’Anecdote du jeudi 19 janvier 2023. À la Une de ce journal, il est mentionné « Où est passé Jacques Biaise Mvie ? ». Un titre qui frise la moquerie.

Le même jeudi à 9h, Jacques-Blaise Mvie débarque à la Drpj avec un document volumineux en main. Il est auditionné jusqu’à 15h. À la fin de l’audition, il remet ce volumineux document à la police. Selon les sources camerounweb.com, il s’agit des preuves accablantes de plus de 1000 pages contre Amougou Belinga. Ces preuves concerneraient les « marchés fictifs » des lignes 94. 65 et 57.

« Je suis parti hier après que mes avocats aient été avant hier le 18 janvier. On m’a auditionné de 9h à 15h. Je leur ai remis plus de 1000 pages de documents accablants et renversants sur Amougou Belinga et sur la spoliation des fonds publics dans les lignes 94.65 et 57 du Minepat et du Minfi. “ nous confirme Jacques-Blaise Mvie.

La question que l’on se pose dès lors est celle de savoir quelle suite sera réservée à cette affaire ? On ne perd rien à attendre.

Pour certains observateurs avertis, le fait pour Amougou Belinga qui est d’ailleurs très proche du ministre de la justice et du ministre des finances, de toujours trainer les gens devant la police ou la justice lorsqu’il est cité dans des affaires scabreuses, résulte d’une stratégie d’intimidation. Le vice président du Mrc, Mamadou Mota pense par exemple que : “Amougou Belinga doit cesser de manipuler nos institutions, les magistrats et les policiers qui jouent dans le sens de la banalisation de nos institutions doivent être sévèrement punis Ça devient quoi finalement notre pays ?

On ne doit plus parler de Amougou Belinga sans se faire convoquer ? »

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