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Douala : scènes de guérilla urbaine a Ndokoti

Une vingtaine de personnes aux arrêts suite aux attaques perpétrées par des jeunes armés de machettes et gourdins, qui s’en sont violemment pris aux passants et aux commerçants, dans la nuit du jeudi à vendredi.

Certains commerçants ne se sont pas encore remis des effets traumatiques résultant des scènes de violence qu’ils ont vécues dans la nuit du jeudi à vendredi 09 octobre 2020 au carrefour Ndokoti, à Douala. Des jeunes armés de machettes, de poignards et de lattes, selon des témoins, s’en sont violamment pris à des commerçants, à des conducteurs de mototaxis et à tout passant qu’ils trouvaient sur leur passage, blessant certaines de leurs cibles. Flore, une résidente du quartier Ndogbong, qui était de passage à ce moment-là au carrefour Ndokoti, marche en cludiquant, résultat des courses poursuites et des bousculades qui s’en sont suivies. « Pendant que je marchais en toute tranquillité, des gens se sont mis à fuir. Ne sachant rien de ce qui se passait, j’ai gardé mon sang-froid, jusqu’à ce que certains me bousculent et me marchent dessus », témoigne cette femme de ménage encore sous le choc. Un vendeur de pains qui passait par là à bord de sa motocyclette, en provenance de Village et à destination de Bépanda, où il habite, affirme avoir été blessé pendant sa fuite, alors qu’un policier à bord d’une moto tirait en l’air pour dissuader les assaillants en grand nombre. Le jeune hofnme témoigne qu’il a dû rebrousser chemin et changé de parcours pour se rendre dans son quartier.

Stella, une commerçante au carrefour Ndokoti, raconte pour sa part qu’elle avait déjà fermé boutique, au moment des attaques, et qu’elle était en train de traverser ledit carrefour, en compagnie de sa soeur, pour prendre un taxi tout près du poste de police établi non loin du lieu d’embarquement des populations à destination de la cité des Palmiers ou de Pk 14, dans le 5ème arrondissement. Pendant que la jeune femme traverse la route, elle est prise de court par le mouvement de foules courant dans toutes les directions. Dans la foulée, elle apprend d’une autre femme que des jeunes assaillants se livrent une bagarre sanglante non loin du tunnel. Des conducteurs de mototaxis pris pour cible abandonnent leurs motos stationnées et prennent la poudre d’escampette, le temps d’y voir clair. Même la poignée de policiers présents ici sont saisis de panique et sont obligés d’appeler les renforts. A l’arrivée de ceux-ci, des coups de feu déchirent le ciel. L’homme en tenue qui tire en l’air prend en chasse les assaillants très nombreux pour être maîtrisés pour la circonstance.

L’on apprend alors qu’un jeune homme employé au chargement de voitures clan-dos qui embarquent depuis le quartier Yassa, à la pénétrante est de Douala à destination de Yaoundé, aurait causé des désagréments à un conducteur de moto. Rattrapé à Ndokoti, il est ligoté et traîné derrière une moto depuis le tunnel, sur plusieurs kilomètres. Certaines sources le déclarent alors mort, d’autres affirment qu’il est dans un état critique. Des groupes délinquants (les « microbes ») lancent alors une expédition punitive et prennent pour cibles tous ceux qu’ils trouvent sur leur passage. Ils opèrent comme de véritables milices, défient les forces de l’ordre. Au cours d’un point de presse qu’il a tenue vendredi, le préfet a déclaré qu’une dizaine de personnes avaient été interpellées en rapport à l’affaire. Au moment où nous mettions sur presse, d’autres sources parlaient d’une vingtaine de personnes tombées dans les nasses de la flicaille.

source: Le Jour n°3275

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