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Douala : il découvre que sa fiancée est une prostituée

Prise en flagrant délit par son compagnon dans la nuit de mercredi à jeudi, Stéphanie a crié à l’agression et Sylvain s’est fait tabasser par d’autres filles.

Sylvain Aimé I., 38 ans, est chef d’entreprise dans le bâtiment. Il comptait construire sa vie avec Stéphanie A., 29 ans, rencontrée en 2021 à Douala, où il suivait un chantier. Alors que leur vie de couple se met en place, Sylvain Aimé tombe sur d’autres opportunités qui le conduisent à Yaoundé. En mode longue durée. En août 2022, il loge sa dulcinée dans un studio moderne au lieudit « Ancien Abattoir », non loin des agences de voyage à Mboppi, et subvient à ses besoins. Désormais, les tourtereaux ne se voient plus que certains week-ends, à Yaoundé ou à Douala.

Dans la foulée, Sylvain ira « toquer à la porte » chez les parents de Stéphanie à PK18. Le prétendant est loin de s’imaginer que sa future épouse, quand il n’est pas là, se prostitue dans la zone du carrefour « Nelson Mandela ». Il y a trois semaines d’ailleurs, Sylvain et les siens sont allés verser la dot de Stéphanie -évaluée à près de trois millions de F. Mais depuis quelques jours, un tiers (dont il va taire le nom pendant sa déposition à la police) va lui révéler l’impensable : Stéphanie est fille de joie. Sylvain n’y croit pas… Mais une puce à l’oreille, ça démange.

L’homme se souvient qu’il a un cousin assureur ayant des bureaux dans le secteur. Sylvain l’appelle et lui demande de vérifier l’information, mais déclare quand même : «Je crois que c’est une confusion ». Le cousin est d’accord, et peut d’autant plus le faire qu’il est sur un dossier qui le garde tard au bureau ces jours-ci. Stéphanie le connaît, mais ignore qu’il travaille là. Pour optimiser l’opération, Sylvain prétend que des contraintes professionnelles vont le bloquer trois semaines à Yaoundé.

Ce 17 février vers 22h, le cousin, de son poste d’observation en hauteur, croit apercevoir la jeune femme en train de prendre un couloir, en compagnie d’un homme. Il appelle Sylvain et lui demande de joindre sa fiancée. Quatre appels seront lancés, sans réponse. Le lendemain avant 6h, c’est Stéphanie qui appelle. Son fiancé décroche : elle lui dit quelle a manqué ses appels parce qu’elle dormait. Sylvain dit qu’il voulait juste lui souhaiter bonne nuit.

Le lendemain, le cousin la voit encore, toujours à une heure avancée, toujours en chemin pour les chambres de passe du coin, avec un autre homme. Elle arbore une mini-jupe sexy en diable. La photo que le cousin parvient à faire de loin est un peu floue. Il attend que la jeune femme ressorte (près d’une heure plus tard) et crie : « Stéphanie ! ». Elle se retourne, il s’éloigne vivement de sa fenêtre. Puis appelle Sylvain : « C’est confirmé. » Mais il lui suggère de venir voir par lui-même.

Sylvain dira à sa fiancée qu’un chantier l’appelle à Bangangte. Dimanche, Sylvain est à Douala. Du bureau de son cousin, vers 23h, il croit voir sa fiancée. Il descend, mais ne retrouve pas sa trace. Lundi, il repart pour Yaoundé. Ce mercredi 22 février, il est de retour. Cette fois, sa filature paie. Vers 1h du matin, Stéphanie apparaît au bras d’un client, et se dirige où vous savez déjà. D’autres couples se meuvent sur les lieux, et Sylvain peut s’approcher discrètement. C’est quand sa fiancée a pris la clé pour une chambre qu’il bondit et lui saisit le poignet : « Donc ce qu’on m’a dit est vrai ?! », rugit-il.

Mais l’homme n’est pas au bout de ses surprises : Stéphanie fait celle qui ne le connaît pas et crie à l’agression. D’autres filles de joie, mues par une sorte de solidarité de corps, entrent en scène. Sylvain va être battu et verra ses vêtements déchirés. Ce sont des éléments du commissariat du 8 arrondissement (dont les patrouilles sont régulières dans le secteur) qui vont stopper le passage à tabac. Avant d’embarquer Sylvain, Stéphanie et deux autres filles.

Pendant l’audition, Stéphanie admet que Sylvain est bel et bien son fiancé. A la question de savoir pourquoi elle l’a présenté comme un agresseur un peu plus tôt, elle oppose un silence. Pareil quand le policier lui demande ce quelle cherche dans la rue, quand un homme prend totalement soin d’elle… Hier en mi-journée, Sylvain a en principe repris la route de Yaoundé. Il a déclaré à la police qu’il reviendra plus tard voir les parents de Stéphanie, pour voir si sa dot peut lui être remboursée.

Cameroon Tribune

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