Cameroun Actuel

Douala : deux journalistes agressés lors des violences post-électorales, le SPIC condamne fermement

Le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (SPIC) dénonce ce lundi les violences dont deux de ses membres ont été victimes lors des troubles survenus à Douala, le jour de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

Selon un communiqué signé par son président, Thierry Eba, l’opérateur de prise de vue Jean Blaise Tonye a été violemment pris à partie par une foule de manifestants dans l’arrondissement de Douala 2ᵉ, alors qu’il tentait de regagner son domicile à moto après un reportage.

Le SPIC rapporte également que Christelle Riffine Tamboue, trésorière de la section Littoral du syndicat, a été incommodée par les gaz lacrymogènes alors qu’elle couvrait les manifestations. Elle s’est réfugiée dans une église où elle a passé la nuit, avant d’être placée sous observation médicale.

Lire le communiqué du SPIC :

COMMUNIQUÉ SPIC

Le Syndicat National des Professionnels de l’Information et de la Communication (SPIC) informe l’opinion publique qu’en date du 27 octobre 2025, jour de proclamation des résultats à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, deux de nos membres ont été victimes des violences orchestrées sur le terrain dans la ville de Douala.

En effet, aux environs de 12h30, ce 27 octobre, alors que notre membre, Opérateur de prise de vue, Jean Blaise TONYE, de retour d’un reportage sur le terrain, va se retrouver bloqué par des manifestations sur la voie publique dans l’arrondissement de Douala 2ème.

Lire aussi >  Paul Atanga Nji promet des poursuites contre Issa Tchiroma pour "appel à l’insurrection"

Empruntant alors une voie de contournement sur sa moto, il va encore se retrouver nez à nez avec une foule de manifestants armés de gourdins et poignards. Celle-ci va alors le prendre pour cible et le rouer de coups. Il n’aura la vie sauve que grâce à l’intervention de quelques bienfaiteurs et il ira se réfugier dans une mosquée, où il sera conduit dans un centre hospitalier pour des premiers soins.

Contrairement aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux, faisant état de son décès, le SPIC tient à rassurer que le camarade TONYE, victime de sévices corporelle et blessures, sa caméra cassée et sa moto arrachée, est bel et bien vivant et est actuellement sous soins intensifs, mais sa situation est beaucoup plus stable.

Quand au cas de notre camarade, Christelle Riffine TAMBOUE, Trésorière de la Section SPIC Littoral ; alors qu’elle était en plein reportage sur le théâtre des événements de ce 27 octobre, elle s’est retrouvée prise sous l’effet des gaz lacrymogènes. Elle a donc été contrainte de se réfugier dans une église, où elle y a passer la nuit. Mais actuellement, nous pouvons dire qu’elle est hors de danger et reste tout de même sous observation médicale.

Lire aussi >  Matomba appelle à l’unité nationale : "aucune colère ne justifie la destruction du pays"

À travers ce communiqué, le SPIC condamne fermement ces actes de violence perpétrés contre des citoyens et surtout en direction des professionnels de médias.

De ce fait, le SPIC invite les professionnels de l’information à beaucoup plus de prudence, de vigilance et de professionnalisme en ces moments particulièrement tendus ; tout en exerçant notre noble métier dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie, pour une presse plus forte, crédible, impartiale et responsable.

Thierry Eba, Président National du SPIC

Cameroun Actuel
Me suivre

Laisser un commentaire

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi