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Cameroun Actuel

Dotation de véhicules aux autorités administratives : Ngoh Ngoh et Atanga Nji dans la gueule du loup ?

De forts soupçons de gabegie et de corruption pèsent sur le processus d’acquisition de ces véhicules distribués au représentant du Commandement par le ministre de l’Administration territoriale le 2 mars dernier, au mépris des dispositions du Code des marchés publics en la matière.

On n’a pas fini d’ergoter sur la cérémonie solennelle de remise de 40 nouveaux véhicules aux autorités administratives, le 2 mars dernier à l’esplanade de la Communauté urbaine de Yaoundé. Présentés comme une preuve de la sollicitude du président de la République à l’endroit de l’impressionnant travail abattu par les représentants de l’Etat dans les régions, les départements et les arrondissements, les contours de l’acquisition de ces 4X4 flambants neufs ; ces rutilants et imposants véhicules ; ces voitures tout terrain alliant puissance, élégance, sécurité et confort sortis tout droit des usines du concessionnaire Toyota, seraient au cœur d’un gros scandale financier qui couve depuis quelques jours au sein du sérail.

Ce matériel roulant remis aux bénéficiaires à grand renfort de tapage médiatique et de publicité voulue par Paul Atanga Nji, fait l’objet d’une vive polémique au sein de l’appareil de l’Etat. Si ces véhicules ont été remis aux « chefs-terre » pour leur per- mettre d’améliorer leur mobilité dans 40 circonscriptions administratives du Cameroun, la gestion des fonds et l’utilisation controversée qui s’en est suivie, fait délier des langues.

Fin de règne

Dans un sérail intrigant où les différents acteurs de cette fin de règne attendent le moindre geste du Prince pour agiter l’épouvantail de la guerre de positionnement. L’enquête du Messager sur les contours de ce « don » ostentatoire, auprès de ses plus proches collaborateurs et même le ministre himself, sont restées infructueuses. Le diable est-il toujours dans la dissimulation? Visiblement oui. Y a-t-il eu démarche d’achats en conformité avec la réglementation? Voilà la préoccupation qui suscite des interrogations aujourd’hui.

A en croire des sources dignes de foi, de forts soupçons de gabegie pèsent sur l’acquisition de ces véhicules. Pour le peu qu’on sait, il n’y a jamais eu d’appel d’offre ouvert ou restreint en vue de ce juteux marché qui attire des convoitises. Et même si cet appel existe, il n’a malheureusement pas été publié comme le recommande le Code des Marchés publics. Du coup, on est tenté de croire que c’est un processus nébuleux dont il est question. Le fait d’avoir manifestement mis sous cape cette procédure, démontre qu’il y’a anguille sous roche. Qui a donc autorisé l’achat de ces véhicules?

Habitués et embarqués dans la fameuse formule de « sous hautes instruction du Président de la République », certains fins connaisseurs du régime de Yaoundé et d’autres observateurs pointilleux y voient une main de Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la République. Paul Atanga Nji étant l’un de ses proches et le revendiquant même par ailleurs, il est fort à parier qu’il existe une machination bien construite et bien huilée pour renforcer l’habitude du hors la loi, et vraisemblable- ment, atteindre ou distraire de l’argent public à des fins personnelles.

Car comment comprendre qu’il existe des sociétés de livraison des véhicules adaptés au service public au Cameroun mais qu’on préfère opter pour des moyens brumeux. Mieux, des PME sous traitants existent dans ce domaine précis. Mais où a-t-on acheté ces véhicules de commande- ment dont la plupart des heureux bénéficiaires semblent s’en plaindre sur leur adaptabilité au terrain, lesdits véhicules étant de consommation essence au lieu de gasoil comme par le passé ?

En creusant dans nos investigations, l’on apprend que tous ces véhicules auraient été acquis dans la filière des Emirats Arabes, plus précisément à Dubaï, la nouvelle ville des affaires. On peut tout aussi bien penser que les véhicules vendus par les concessionnaires installés au Cameroun peuvent paraître au coût plus élevé.

Le drame Camerounais

Mais comment s’est passé leur acquisition aux Emirats Arabes ? A quel prix? Qui a géré les achats. Comment se sont effectuées les démarches ?

Cette nouvelle affaire vient remettre au goût du jour le malaise ou le drame camerounais. Le Premier ministre Chef du gouvernement est-il au courant du processus? A-t-il été impliqué dans le processus ou l’a- t-il appris comme tout le monde par des canaux informels? Il apparaît que ce processus a été géré de bout en bout par l’actuel Minat et son illustre et tristement célèbre mentor qui n’est autre que Ferdinand Ngoh Ngoh, le désormais Vice- dieu au Cameroun.

Faut-il en déduire que l’argent public a pris des destinations incongrues ? On ne procède pas à la com- mande publique comme s’il n’y avait pas la loi. Il s’agit quand même d’importantes sommes parties dans des poches privées suite à une commande publique tonitrua- ment présentée. Affaire à suivre !

Le Messager

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