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Cameroun Actuel

Clair-obscur sur le prix du pain à Ebolowa

La déstructuration de la chaîne de production agricole et l’inflation gagnent le secteur et les produits qui en résultent affectant ainsi le prix et le poids de cet aliment.

La vie chère gagne du terrain, l’implosion des prix de certains produits de base dans les marchés, inquiète considérablement beaucoup de consommateurs. Les citoyens crient à la vie chère, même le pain n’est plus à la portée du camerounais ordinaire. Les annonces du ministère en charge du Commerce ne rassurent plus personne et les ménages modestes ressentent plus le mal.

Ce phénomène qui cache la crise alimentaire était pressenti dès la survenue du Covid-19 qui a touché tout l’appareil de production agricole de par le monde. Le Cameroun n’étant pas producteur du blé et ne saurait en faire une dépendance pour ses consommateurs. Car, à la moindre fluctuation, la secousse atteint les consommateurs à la base comme c’est le cas avec le pain.

Depuis quelques jours dans la cité capitale, les citoyens ont de la peine à trouver un pain conforme à un prix à la hauteur de la bourse faible. Sur les étagères des boulangeries on trouve encore du pain, à des prix variés allant de 50 à 1000 Fcfa. Mais, ce qui semble avoir changé selon les consommateurs, c’est le grammage.

Pour Jules Avene, « on a ta forme avec tes an cens te prix affichés, mais le jeu se passe sur le grammage. Ces grammages ont changé pour les pains de consommation de masse, 50, 100, 150, 200 Fcfa ce sont des pains sans la mie, donc vides de contenu ».

Pour les agents en charge du commerce, il n’y a pas d’augmentation, la situation est stable quant à ce qui concerne les prix. Pourtant, d’un marché à l’autre les prix de 50 kilogrammes de farine varient entre 20.500 et 22.500 voire 23.000 Fcfa selon le fabriquant. Et dans l’achat au détail, Agnès Wangue fabriquant de beignets en achète à 450 Fcfa pour faire son commerce.

Quelques boulangers rencontrés qui ont accepté de se prononcer sur le sujet nous confirment que rien n’a changé, qu’ils gardent le même prix et le même grammage. Entre le ministère en charge du commerce, les boulangers et le consommateur, la démence est quelque part lorsqu’on sait que l’huile de table a grimpé, le lait pour ne citer que ces produits.

Palier à la dépendance du blé

Bernard Njonga acteur de la société civile disant en son temps, « l’instauration du pain enrichi aux farines de maïs, de manioc, et de la patate pallie à la dépendance du blé et aux fluctuations de son marché. Ainsi, il faudra tancer des programmes d’appui à la production de ces produits respectivement dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est et du Sud ».

Mal compris à l’époque, puisque rien n’avait été fait dans ce sens pour booster la production. La pandémie est donc venue accentuer ces difficultés pour ces économies mal structurées car ici, il n’y a pas des stocks de réserve qui permettent de jouer sur les prix, de réguler le marché.

Une option qui ne peut tenir aujourd’hui que si on va vers des alternatives durables en vue de la préservation de la chaîne de production. En faire des stocks des produits importés n’aidera pas le pays à tenir durablement dans la disponibilité de ces produits. Il est question d’activer ces denrées qui deviendront des substituants de ces farines dont les consommateurs camerounais en sont des dépendants aujourd’hui.

Le Messager

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