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Cameroun : la grève des enseignants se poursuit dans les écoles primaires de l’Extrême-Nord

Les enseignants estiment que le gouvernement n’a encore pris aucune mesure pour résoudre leurs problèmes.

Après la crise qui a traversé le secteur de l’éducation au Cameroun, le Mouvement « On a trop supporté », porté par les enseignants du secondaire a suspendu la grève, après cinq semaines de manifestations. Les enseignants du primaire qui ont quant à eux pris la grogne en cours n’ont toujours ni suspendu, ni levé le mot d’ordre de grève.

Ils estiment que le gouvernement n’a encore pris aucune mesure concrète pour résoudre leurs revendications. Selon plusieurs indiscrétions, les cours ne sont dispensés qu’à moitié dans les cours moyens deuxième année. « Nous avons plus de problèmes et de revendications que les enseignants du secondaire.

Comme ces derniers ont connu une petite amélioration dans leurs revendications, il est temps pour nous de mettre la pression sur le gouvernement parce que nous sommes à la base de tout enseignement. Nous allons accentuer la même pression comme ceux du secondaire pour nous faire entendre », a indiqué, sous anonymat, un directeur d’école.

A l’observation, la grève est plus accentuée dans la région de l’Extrême-Nord. « Nous allons profiter de cette période pour accentuer la grève car, nous nous sommes rendus compte que c’est en maintenant la pression sur le gouvernement qu’on peut espérer trouver la solution à nos problèmes. Nous sommes par ailleurs conscients des difficultés de nos élèves de classe de Cm2 qui doivent affronter le concours d’entrée en classe de 6e et l’examen du certificat d’études primaires. C’est pour cela qu’on dispense les cours dans ces classes par conscience professionnelle parce que nos enfants y sont aussi », confie un chef d’établissement.

Dans la quasi-totalité des établissements scolaires primaires publics de la ville de Ma- roua visités hier, 5 avril, l’ambiance était morose. Salles de cours désertes, enseignants aux abonnés absents. Sur ces entrefaites, les parents se débrouillent comme ils peuvent afin de sauver la scolarité de leurs progénitures.

Dans ce sens, ils font appel aux répétiteurs, surtout pour ceux qui ont les moyens de s’associer à leurs services. D’ailleurs, ce sont eux qui ont le vent en poupe ces derniers temps. Les enseignants grévistes du primaire ont vite fait de se transformer en répétiteurs de quartier le temps de cette grève. Un moyen qui, à en croire certains, paie gros et cash.

Le silence du ministre de l’Education de base ne donne aucun espoir quant à la reprise normale des cours dans les écoles primaires de la région de l’Extrême-Nord, selon certains enseignants.

Mutations

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