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Cameroun : au moins dix militaires tués en une semaine en zone anglophone

Un gendarme camerounais a été tué et deux ses camarades ont été blessés, samedi, au marché de Nkwen à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, a indiqué le gouverneur de la région, Adolphe Lélé Lafrique.

« Les gendarmes effectuaient une patrouille dans le marché quand ils ont été attaqués par des sécessionnistes. Ils ont tué un gendarme. La victime a été décapitée, son gilet pare-balles et son arme emporté », a précisé le gouverneur, ajoutant que les deux autres gendarmes blessés ont réussi à s’échapper aux assaillants et sont actuellement pris en charge dans un hôpital.

Dans une vidéo postée samedi soir sur les réseaux sociaux, les séparatistes ont revendiqué l’attaque .

En moins d’une semaine, ce sont huit militaires camerounais qui ont été tués en zones anglophones, dans des attaques attribuées par le gouvernement aux séparatistes.

Vendredi, un autre gendarme a été abattu par les « Abazoniens » ( séparatistes), alors qu’il se rendait au poste de la gendarmerie de Penda Mboko dans l’arrondissement de Mbanga, région du Littoral selon les autorités locales. Sa Kalachnikov, deux chargeurs de 50 munitions ont été emportés par les séparatistes après l’attaque.

Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, un autre groupe de séparatistes a tué cinq militaires dans l’Ouest du Cameroun, tout près de la région du Nord-Ouest où une guerre meurtrière oppose des groupes armés séparatistes anglophones aux forces de l’ordre.

Des séparatistes lourdement armés avaient attaqué un poste de gendarmerie à Njitapon, un hameau de la région de l’Ouest, à une dizaine de kilomètres de celle du Nord-Ouest.

Dans une correspondance adressée, mercredi, aux préfets de la région de l’Ouest, le gouverneur de la région, Fokna Awa Augustin les a informé que les séparatistes avaient planifié plusieurs attaques dans certaines localités de la région.

Fonka a demandé aux autorités de la région de l’Ouest de « renforcer le dispositif sécuritaire dans les points sensibles » et de « poursuivre avec des bouclages dans les secteurs criminogènes ».

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre, depuis cinq ans, d’une guerre meurtrière entre des groupes armés réclamant l’indépendance, dans cette zone, d’un Etat qu’ils appellent l’« Ambazonie » et les forces de sécurité camerounaises, massivement déployées en zone anglophone.

Le conflit anglophone avait éclaté en octobre 2016 après des manifestations pacifiques d’une partie de la minorité anglophone, qui s’estimait marginalisée et réclamaient plus d’autonomie ou l’indépendance, et violemment réprimées par les forces de l’ordre.

Agence Anadolu

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