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Calixthe Beyala : « il se passe quelque chose au Cameroun, on ne sait pas quoi »

Dans une publication sur sa page Facebook, la romancière dénonce la rareté des pièces de monnaie qui plombe les échanges entre usagers au Cameroun.

La crise de la monnaie divisionnaire perdure malheureusement au Cameroun. Les injections massives de pièces de jeton de 25, 50, et 100 FCFA n’ont finalement pas permis de combler suffisamment le gap, ni de renflouer le circuit monétaire frappé par sa rareté. Commerçants, grands distributeurs, épiciers, taximen et autres usagers traditionnels des pièces de monnaie restent aux abois.

Une situation qui ne laisse pas indifférente la romancière Calixthe Beyala, qui interpelle le gouvernement à agir. Lire sa publication ci-dessous :

« Il se passe quelque chose au Cameroun, on ne sait pas quoi.

D’abord, il n’y a plus de pièces pour faire de la monnaie, partout sur le marché. La vendeuse de beignets refuse votre billet de 500 parce qu’elle ne peut pas vous rembourser 200 Fr près un achat ; la vendeuse d’avocat aussi. La vendeuse de poissons n’a pas 2000 à vous rendre si vous lui donnez 5000 pour un tas de poissons de 3000 ; vous ne pouvez plus jeter cent francs dans l’obole de ce mendiant parce que vous n’avez pas de monnaie.

A l’essencerie, on refuse votre billet de 10 000 parce que vous souhaitez acheter de l’essence à hauteur de 5 000

Au tout début de cette histoire de monnaie, on nous avait dit que c’était de la faute des Chinois. Qu’ils avaient volé les pièces pour les ramener chez eux: nous avions accepté.

Mais la question est la suivante : est ce aussi la faute des chinois si les billes de 500, 1000 et 5 000 ont disparu dans le pays ? Il conviendrait qu’on dise la vérité au peuple.

Cette pénurie de monnaie bloque le commerce ! Elle coupe toute la chaîne des échanges économiques dans un pays où le taux de bancarisation est si faible ! Elle appauvrit, elle paupérise.

LE GOUVERNEMENT SE DOIT D’AGIR AU PLUS TÔT

Et ne venez surtout pas me dire que j’aurais retourné ma veste parce que je n’aurais pas eu de poste. Je n’ai jamais demandé un poste à quiconque et je n’ai jamais été d’un parti politique.

Etre nommée ne changera rien à ma stature de romancière. Je suis libre ! J’ai toujours dit ce que je pense afin d’améliorer mon environnement. C’est mon job en tant qu’intellectuelle ».

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