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Cacao et café : l’adaptation de la culture aux changements climatiques au cœur d’une conférence scientifique à Yaoundé

Yaoundé, la capitale camerounaise, abrite du 6 au 8 juin 2023, une conférence scientifique internationale sur le thème : « approche pratique d’adaptation de la culture du cacaoyer et caféier aux changements climatiques ». La rencontre est organisée par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), en partenariat avec le gouvernement camerounais.

« Jusqu’à présent, la problématique des changements climatiques dans les filières cacao et café ne trouve pas de solutions appropriées pour les petits producteurs. Depuis une dizaine d’années, trois pistes sont constamment proposées par la communauté scientifique internationale : la mise au point de nouvelles variétés résilientes aux variations climatiques (…), l’irrigation des plantations de cacaoyers et de caféiers (…), l’agroforesterie », explique Appolinaire Ngwé, le président du CICC.

Cependant, poursuit la même source, ces suggestions des scientifiques sont soit onéreuses pour les petits producteurs, soit efficaces seulement sur le long terme, et donc inopérantes dans l’immédiat. « Décidément, le problème reste entier pour le petit producteur. Au terme de 10 années de travaux effectués de concert avec les experts et chercheurs nationaux, le CICC préconise une démarche pratique et simple : observer et agir. Il s’agit d’une approche phénologique d’adaptation de la culture de cacaoyer et du caféier aux changements climatiques, un retour aux sources », soutient le président du CICC.

Pour rappel, matérialisés par des périodes de sécheresse de plus en plus longues et des saisons de pluies non maîtrisées, les changements climatiques menacent la production agricole. Dans les filières cacao et café, en plus de la baisse de la production, elle détruit le matériel végétal. Selon la Société de développement du cacao (Sodecao), par exemple, les changements climatiques font annuellement perdre au Cameroun entre 40 et 50% des jeunes plants de cacaoyers dans les pépinières.

« L’incertitude climatique d’aujourd’hui a encore plus d’effet sur les caféiculteurs que l’incertitude économique, puisqu’on pourrait assister à une disparition totale de la variété arabica pourtant plus prisée », confiait à Investir au Cameroun, en 2018, François Mefinja Foka, alors directeur général de l’Union centrale des coopératives agricoles de l’Ouest (Uccao), la plus importante organisation des producteurs de café au Cameroun. […]Lire la suite

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