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Axe Dschang-Melong : le calvaire des populations de Nteingué et Fombap

Le mauvais état de la route nationale qui traverse ces deux villages du Département de la Menoua, fait subir aux riverains, des châtiments insupportables.

Au passage d’une voiture, quel que soit le calibre, le geste est le même pour les piétons sur le tronçon Nteingué-Fombap, en aval de la falaise de Dschang. Avec un morceau d’étoffe ou simplement leur paume de main, ils se bouchent les nez. Ils évitent en effet d’absorber une partie des nuages de poussière blanchâtre qui dictent leur loi ici. «Quand les voitures passent, nous souffrons tellement. La poussière là est insupportable», tempête Martin Tanekeu.

«On ne peut même plus dormir parce que partout dans nos maisons, il y a de la poussière», poursuit ce riverain. «Depuis qu’on a détruit la route, on est obligé d’aller à l’école avec les masques faciaux. Malgré cela, nous ne sommes pas épargnés», ajoute Josué Awoukem, élève habitant le village Nteingué. Devant sa porte Nadine est concentrée à écraser à la pierre, des arachides pour son repas, mais à l’évocation de leur quotidien depuis bientôt quatre mois, elle préfère s’arrêter un moment.

«Nous ne comprenons pas pourquoi le Gouvernement nous fait souffrir. Avant notre route était dégradée, mais on souffrait moins que maintenant. Depuis qu’on est venu nous dire qu’on veut arranger, nous souffrons beaucoup à cause de la poussière. Chez moi, tout le monde a la toux. Mes deux enfants et moi», confie-t-elle.

Le calvaire de ces populations commence en effet au mois de décembre 2021 quand une entreprise spécialisée dans les travaux publics débarque et se met à décaper cette route dans l’optique de la réhabiliter. «On nous a dit que les travaux devaient finir avant la Can. Sauf que curieusement quelques jours après le passage du Ministre des travaux publics sur le site, nous avons constaté que l’entreprise qui travaillait est repartie avec tout son matériel », renseigne Martin Tanekeu. «Nous nous demandons si cette poussière est notre part de prime de la Can que le gouvernement a voulu donner», tempête-t-il.

En plus des maladies des voies respiratoires, les riverains de cette route nationale se plaignent des plaignent des maladies hydriques. Car tous les puits situés le long de cette route ne fournissent plus une eau répondant à un seul critère d’une eau potable. Les fines particules de poussière leur ont une couleur blanche., De même, le paysage a perdu de sa verdure jadis luxuriante et présente désormais des arbres ayant tous un feuillage blanchâtre.

L’axe ainsi dégradée relie la Région du Nord-Ouest et une partie de la Région de l’Ouest au reste du pays. Il y a à peine quinze ans qu’elle a été bitumée et ouverte à la circulation. Mais depuis deux ans, cette partie de la route fait souffrir le martyre aux usagers.

La Nouvelle Expression

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