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Akere Muna promet un mandat unique de 5 ans pour réformer le Cameroun

Maître Akere Muna, célèbre militant anti-corruption et candidat à la présidence, a promis de ne gouverner que cinq ans s’il était élu troisième président du Cameroun lors des élections d’octobre.

Il affirme vouloir mettre fin au « syndrome du président à vie » au Cameroun, où la Constitution autorise un président à gouverner pour un mandat de sept ans renouvelable à l’infini.

Maître Akere affirme que s’il remporte les élections, il ne lui faudra que quelques années pour lutter contre la corruption systémique, réformer le système éducatif et stimuler une industrialisation durable.

Dans une publication sur sa page Facebook publiée le mardi 22 avril, Maître Akere Muna, qui a reçu le soutien d’au moins trois partis politiques, déclare être candidat à un seul mandat de transition.

« Cinq ans, pas plus », a-t-il écrit, contestant la Constitution camerounaise actuelle qui prévoit un mandat présidentiel de sept ans renouvelable à l’infini.

Il a promis que, durant ces cinq années, il poserait de solides fondations pour la nation.

Il a déclaré rejeter le « syndrome du président à vie » au Cameroun et mener une « transition claire » qui permettra de « transmettre le pouvoir après avoir jeté les bases d’une nouvelle République ».

Il a déclaré que son mandat présidentiel serait « axé sur l’action », au cours duquel il « éradiquera la corruption systémique, lancera une industrialisation verte et garantira une éducation gratuite et de qualité ».

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Intensification de la croisade anti-corruption

Maître Akere Muna est une figure bien connue, non seulement au Cameroun, mais aussi en Afrique et dans le monde entier, dans la lutte contre la corruption.

Il n’a cessé de dénoncer la corruption au Cameroun, qui, selon lui, est devenue systémique sous les 42 ans de règne du président Paul Biya.

Biya est président depuis 1982 et tant ses détracteurs politiques que les chefs religieux et les défenseurs de la société civile affirment que la corruption a été l’une des caractéristiques de son gouvernement.

L’élection présidentielle d’octobre prochain ne sera pas la première fois qu’Akere Muna défiera l’homme de 92 ans.

Akere est issu d’une famille très engagée politiquement. Son père, Solomon Tandeng Muna, a été Premier ministre du Cameroun occidental et vice-président de la République du Cameroun. Il a également été le premier président de l’Assemblée nationale du Cameroun.

La famille Muna a joué un rôle déterminant dans le paysage politique camerounais. La sœur d’Akere Muna, Ama Tutu Muna, a été ministre des Arts et de la Culture sous le régime de Paul Biya.

Son frère, le célèbre avocat et magistrat Ben Muna, a également tenté de devenir président du Cameroun en 2011, sans succès. Il est décédé en 2019.

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Si l’avocat Akere est salué localement pour ses avancées en matière de lutte contre la corruption, sa promesse de quitter le pouvoir après seulement cinq ans de mandat est mal accueillie par de nombreux Camerounais, peu habitués à voir des politiciens démissionner.

Beaucoup espèrent que l’avocat Akere Muna ne connaîtra pas le même sort que le président de la Gambie, Adam Barrow, qui avait promis de servir un mandat d’un an, mais après avoir pris le pouvoir, il y est resté.

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