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Adéquation formation-emploi : comment le privé peut créer 600 000 emplois par an

Les unités de production vient renforcer la batterie des mesures en place pour proposer des emplois adaptés aux besoins du marché du travail.

Jusqu’à présent, la formation professionnelle est perçue de manière condescendante et ravalée au rang des ordres d’enseignement sans importance. La formation professionnelle est l’activité vers laquelle on va lorsque partout ailleurs dans l’enseignement, on n’a pas réussi.

Pourtant, chaque année, des dizaines de milliers de jeunes diplômés d’enseignement général et sans qualification professionnelle des divers ordres d’enseignement sont largués dans la nature. Actuellement, les perspectives de recrutement par an dans les entreprises privées sont de 10 personnes en moyenne.

Estimées à 204 000 environ, si chacune de ces entreprises recrute trois personnes par an (suite à un départ à la retraite, à une démission, à un décès ou à une extension d’activités), le Cameroun pourrait créer en moyenne 600 000 emplois par an dans le secteur privé, explique le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop).

Encore faudrait-il, selon Achille Mbang Sama, CEO de Digital Transformation Alliance et responsable d’Innotech Lab, disposer d’un environnement pratique calqué sur le modèle allemand pour aboutir à la définition des contenus pratiques pour les métiers précis et adaptés aux enjeux de l’heure. Autrement dit, pour résoudre le problème de l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail, l’Etat mise sur la formation professionnelle pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035.

En 2021, le taux de chômage au Cameroun a augmenté de 6,1%, par rapport à 2020. Selon la dernière édition des indicateurs de développement durable publiée le 29 décembre 2021 par l’Institut national de la statistique (INS), les femmes (6,1%) sont plus impactées par le chômage que les hommes (5%). Sur la même période, le taux général de sous-emploi est de 65%, soit en baisse de quatre points par rapport à 2020.

La vocation de l’Etat n’est pas de créer les emplois.

La conférence de presse organisée le 2 avril dernier à Yaoundé par le ministre Issa Tchiroma Bakary, en prélude à la deuxième édition du Forum du réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat (prévue pour ce mardi 5 avril), situe la place de l’auto-emploi comme antidote au chômage.

Dans cette dynamique, le secteur privé est interpellé. Lors de la signature de deux conventions constitutives du Groupement d’intérêt public au projet des centres de formation professionnelle sectoriels (CFPS) de Douala et Edéa, le 17 septembre 2021, trois secteurs stratégiques ont été retenus : l’agro-industrie dans le centre de Douala et la maintenance industrielle et le transport-logistique à Edéa.

Les produits de ces centres, c’est-à-dire les ouvriers et techniciens qualifiés, vont bénéficier d’une nouvelle offre de formation initiale qualifiante au profit des jeunes et d’une offre de formation continue en faveur des personnes en activité. Ces centres pourraient former 1200 apprenants par an en formation initiale et 800 en formation continue.

Cameroon Business Today

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