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Accès aux classes de 6e : les établissements déjà sous pression

Entre les parents inquiets de ne savoir où caser leurs enfants et les responsables contraints de respecter le quota de 50 par salle, pas facile de trouver un consensus.

Avit Kinjio en est à son deuxième passage devant le babillard au Lycée de Biyem-Assi à Yaoundé. Il veut s’assurer qu’il ne voit effectivement pas le nom de ses élèves. Instituteur et répétiteur, il peine à croire qu’une dizaine d’entre eux devront probablement reprendre la classe de Cours moyen deuxième année. Surtout qu’il croit savoir qu’ils avaient tous le niveau.

Comment comprendre que certains ne trouveront de place dans aucun lycée ? « Le plus dur maintenant, ce sera de trouver une nouvelle option pour les parents. Ce sera soit de reprendre la classe, soit de chercher un collège privé pour continuer. Tout sera fonction du résultat du Certificat d’études primaires (CEP) », estime-t-il. Nombre de parents semblent pencher pour cette deuxième option.

Hier, ils étaient réunis en petits groupes face à l’incompréhension et le désarroi. De ne savoir que faire de leurs enfants en cette période de l’année. « Nous avions déjà tout préparé à l’école pour mon fils. Le premier à entrer au secondaire. Maintenant qu’il n’est pas admis dans ce lycée, je ne sais pas trop quoi en faire Je n’ai pas vraiment les moyen de le faire inscrire dans un collège privé », se désole Jacqueline 0. Pour elle, les résultats du CEP seront déterminants dans la trajectoire à prendre.

Parce qu’en cas de succès à cet examen, la mère ne voir as son enfant reprendre la classe de Cours moyen deuxième année. Surtout qu’entre les frais au lycée et se mettre à la recherche d’un collège privé maintenant, la mère de famille, ménagère, ne sait où donner de la tête.

Même désarroi pour les parents venus confirmer ce résultat. Visages fermés, certains refusent toute discussion sur l’avenir pour leur enfant. Pour le moment, ils peinent à croire que cela est vrai. « Mon enfant était déjà préparé à entrer dans ce lycée. Maintenant, il faut se mettre à la recherche d’un autre établissement et voir les conditions à remplir pour son recrutement », s’inquiète Madeleine B. Accrochée au babillard, la dame se dit prête à faire reprendre son enfant, s’il est avéré que le niveau n’y était pas. Mais comment le savoir, pour ces parents de milliers d’élèves recalés, suite à la mesure du ministre des Enseignements secondaires ?

Avec un quota ramené à 50 élèves par salle pour faire respecter les mesures de distanciation physique dans les salles de classe, nombre d’élèves doivent encore se chercher. A défaut d’être admis, les uns iront gonfler les rangs des établissements du privé. Tandis que les autres seront contraints à reprendre la classe de CM2, avec les lauréats de la classe de Cours moyen première année au primaire.

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