fbpx

Cameroun Actuel

À Dakar, Ousmane Sonko ne veut pas faire de la figuration

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a annoncé qu’il allait se mettre en route vers Dakar pour mener un « combat final » contre le président Macky Sall.

Avant même le verdict concernant son procès pour viols, Ousmane Sonko est prêt à en découdre. L’opposant sénégalais n’a pas mâché ses mots au moment d’annoncer son retour à Dakar. Pour rappel, Sonko ne s’est pas présenté à son procès, terré dans sa municipalité de Ziguinchor, affirmant ne pas avoir obtenu de la part de l’État sénégalais assez de garanties quant à sa sécurité.

Mais alors que le verdict sera prononcé le 1er juin et alors qu’il risque 15 années de prison, selon le réquisitoire du procureur — 10 ans pour les accusations de viols et 5 ans pour « corruption de la jeunesse » —, Ousmane Sonko a annoncé qu’il comptait se rendre à Dakar pour « en finir » avec Macky Sall, le président.

De quoi laisser penser que de nouvelles échauffourées auront lieu : l’opposant sénégalais sait mobiliser ses troupes. Et ces dernières sont très remuantes quand le leader des Pastef est victime, selon eux, d’un complot politique. Pour son retour dans la capitale sénégalaise, Ousmane Sonko promet un convoi populaire — qu’il a baptisé « caravane de la liberté » — à travers le pays.

« Combat final »

C’est à Ziguinchor que l’opposant politique a lancé un appel assez clair : il a décidé de « donner rendez-vous à Dakar » à ses militants. Il demande à Macky Sall de « reculer », sans quoi il menace de « lui faire face pour en finir ». Des mots durs, voire menaçants. Sonko évoque en effet un « combat final ».

Concrètement, c’est ce jeudi 25 mai que débute la fameux caravane. Tout au long de ce cortège, Sonko rappellera son innocence et criera une fois encore au « complot politique » de Macky Sall. Autant dire que l’ambiance sera bouillante à Dakar, au moment de son arrivée.

Faut-il, alors, craindre des émeutes ? Ousmane Sonko sait que s’il est condamné le 1er juin, il sera inéligible pour la présidentielle de 2024. Plutôt que dans les urnes, il mènera donc ce « combat final » dans la rue. Ces derniers jours, déjà, à Ziguinchor, il a fait une démonstration de force en demandant à ses partisans de monter un service de sécurité autour de chez lui. Un service de sécurité qui empêchera la police, en cas de tentative d’arrestation, d’intervenir.

Le Journal de l’Afrique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi