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Yaoundé: interminable procès sur l’enlèvement d’enfant

Depuis près de cinq ans, les plaignants contestent systématiquement l’impartialité de tous les juges désignés pour connaître l’affaire.

Les débats qui sont parfois très avancés, sont à chaque fois repris au point zéro. La défense s’indigne et parle du dilatoire savamment organisé par l’accusation pour régler ses comptes aux accusés.

Le collège des juges du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi présidé par le juge Gaston Kana a décidé de suspendre l’examen d’une affaire d’enlèvement de mineur qui lui est soumis. Etant informé fors de l’audience du 27 avril dernier d’être la cible d’une démarche judiciaire des plaignants de ce dossier devant la Cour d’appel du centre, le trio des juges a simplement procédé au renvoi du procès au 30 juin prochain.

Les plaignants suspectent les juges de partialité. Et ce n’est pas une premîère. Plusieurs autres magistrats chargés du même dossier ont déjà fait l’objet des mêmes accusations de la part des mêmes personnes.

D’ailleurs, l’un des juges récusés, M. Datchoua pour ne pas le nommer, avait initié puis eu gain de cause dans une procédure pour dénonciation calomnieuse engagée contre ses calomniateurs afin de laver son image. Patrice Ema’a Ema’a et son épouse Sylvie Arangue ne semblent pas en avoir tiré la moindre leçon.

Ce couple ne s’est peut-être pas encore remis d’un traumatisme subi depuis le 24 février 2015 dans leur quartier, la célèbre Briqueterie de Yaoundé. Ce jour-là, leur enfant, Raphael Mvogo Ema’a, xxx ans, a disparu sans laisser de traces. Et dans l’espoir de retrouver leur chouchou, Patrice Ema’a Ema’a et son épouse ont décidé de s’appuyer sur la justice.

Ils poursuivent un couple voisin pour enlèvement de mineur, convaincus que leurs adversaires savent exactement où se trouvent leur chouchou. Mais l’examen du procès qu’ils ont engagé depuis 5 ans n’a jamais été à leur goût. Conséquence : les juges se succèdent et l’affaire piétine. Les plaignants en sont encore à chercher encore et encore qu’on leur désigne des juges qui feront exactement ce qu’ils souhaitent…

Recherches infructueuses

Ce procès, qui marque le pas, part d’une scène banale dans un quartier populeux. Mme Bibeme Georgette Annie, qui exploite un moulin à écraser dans la cour de la concession du couple Ema’a, a partagé son repas le 24 février 2015 avec le petit Raphael Mvogo Ema’a, peu avant sa disparition.

Lorsque la mère de l’énfant, Sylvie Arangue, constate quë ce dernier a disparu de sa vue, elle interroge immédiatement sa voisine pour savoir où se trouve Raphaël. Mme Bibeme demande que Mme Ema’a se renseigne dans le voisinage. On ne reverra plus jamais l’enfant. Toutes les recherches menées dans le quartier sont infructueuses.

Et pour les parents du disparu, Mme Bibeme Georgette Annie n’est pas étrangère au drame qui les frappe, pour avoir été la dernière personne adulte en compagnie de cet enfant.

Les relations tendues avec M. Sébatien Essomba, assistant principal des affaires sociales et époux de Mme Bibeme, suffisent à asseoir dans la tête des Ema’a la conviction d’être en face des ravisseurs de leur rejeton. Les mis en cause nient les faits depuis l’enquête.

Si l’épouse de M. Essomba reconnaît avoir donné à manger à l’enfant disparu quelques instants avant le constat de sa disparition, elle affir-me ne rien en connaître. Pour ce qui est de M. Esssomba, il se défend de n’avoir jamais été sur les lieux de la scène dans le temps voisin de la disparition de Raphaël. Et l’énigme reste entière…

Au début de la procédure judiciaire, Mme Bibeme avait été mise aux arrêts, précisément le 7 mai 2015, et placée en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé Kondengui en attendant l’examen de l’affaire.

Mais M. Sébatien Essomba, son époux, a toujours comparu libre. Le couple répond de l’infraction d’enlèvement aggravé de mineure. Après près de 5 ans de cette incarcération provisoire. Georgette Annie Bibeme a été remise en liberté le mois dernier.

C’est sans doute un motif supplémentaire du courroux des Ema’a, qui demandent-que les juges actuellement en charge du dossier de leur enfant en soient dessaisis. On attend donc le 20 juin prochain pour savoir s’ils parviendront à leurs fins.

Source: Kalara

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