L’ambassade des États-Unis au Cameroun a rappelé la gravité de la fraude documentaire dans le cadre des demandes de visa.
Dans une déclaration officielle, elle a averti que la présentation de documents falsifiés peut entraîner une interdiction d’entrée aux États-Unis.
« La présentation de documents frauduleux pour appuyer une demande de visa américain est une violation grave qui peut entraîner l’inadmissibilité au visa. Le département d’État des États-Unis applique des mesures de contrôle et de sécurité rigoureuses pour protéger l’intégrité du système de visa américain et assurer la sécurité nationale« , a écrit l’Ambassade.
Les autorités américaines exhortent ainsi les demandeurs à fournir des informations authentiques afin d’éviter toute sanction pouvant compromettre leurs futures démarches.
Rappelons que selon The New York Times, le département d’État, celui de la sécurité intérieure, la direction nationale du renseignement et les services consulaires ont travaillé sur une liste de pays frappés par une restriction de voyages aux Etats-Unis.
La liste est divisée en trois catégories : la liste rouge, pour les pays dont les citoyens pourraient se voir interdire toute entrée sur le sol américain. La liste orange, dont les citoyens pourraient faire l’objet de certaines restrictions. Et la liste jaune, dont les pays ont 60 jours pour remplir certaines conditions, faute de quoi ils se retrouveront sur les listes orange et rouge.
Selon le plan proposé, le Cameroun figure dans le troisième groupe de pays concernés, souvent appelé « Liste Jaune ». Les pays de cette catégorie ne sont pas soumis à une interdiction immédiate, mais sont exhortés à adapter leurs procédures de contrôle et de vérification.
Les autorités camerounaises ont ainsi deux mois pour partager avec le gouvernement américain des informations sur les voyageurs en partance pour les États-Unis.
Selon le quotidien américain, il est demandé aux pays de la liste jaune, dont le Cameroun, de donner des gages sur des pratiques de sécurité soupçonnées d’être inadéquates dans la délivrance des passeports, ou encore pour mettre fin à la vente de la citoyenneté à des personnes originaires de pays interdits.
Cette mesure proposée s’inscrit dans le cadre plus large de la politique de Donald Trump visant à renforcer les contrôles d’immigration au cours de son second mandat.
Son décret du 20 janvier a imposé un renforcement des contrôles de sécurité pour les voyageurs étrangers, ordonnant aux principaux membres du cabinet d’identifier les pays dont les mesures de contrôle sont « déficientes » d’ici le 21 mars.