Un soldat a mortellement poignardé un jeune homme à Yokadouma cette semaine, suite à une dispute au sujet d’une femme, selon plusieurs médias. L’incident mortel, survenu dans la région de l’Est du Cameroun, a été confirmé par des sources locales.
La victime a été identifiée par les médias locaux comme étant Christian Mebenga, chauffeur de moto-taxi dans la région. L’agresseur présumé est un caporal, apparemment membre d’une compagnie d’appui à l’infanterie en mission dans la région.
L’altercation aurait eu lieu lors d’une visite du gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, qui se trouvait dans la ville pour une réunion de coordination administrative.
Cet incident suscite un regain d’attention quant à la conduite des militaires et à la sécurité régionale, mais les autorités gouvernementales et militaires n’ont pas encore publié de communiqué officiel.
Confirmation et couverture médiatique
Un premier article d’Actu Cameroun du 3 juin 2025 identifiait la victime comme un civil et l’agresseur comme un militaire. Bien que l’identité exacte du soldat reste inconnue, des témoignages officieux suggèrent qu’il pourrait appartenir au Bataillon d’intervention rapide (BIR), l’unité militaire d’élite du Cameroun. Cependant, cette information n’a pas été confirmée par les rapports officiels.
Selon les témoignages recueillis sur place, l’altercation a eu lieu le mardi 3 juin 2025 ou aux alentours de cette date. La dispute a dégénéré, aboutissant à un coup de couteau porté par le soldat à Mebenga, qui a succombé à ses blessures sur place.
Un témoin a décrit le mobile présumé : « Le caporal est un habitué du quartier. Il venait souvent s’amuser et il était amoureux de la jeune fille qui accompagnait Christian », a déclaré le témoin. « Fou de rage de voir son “territoire” conquis, il a poignardé le chauffeur de taxi, qui est mort sur le coup.»
Circonstances et questions non résolues
Le conflit serait né d’une dispute personnelle au sujet d’une femme. Des rapports suggèrent que le soldat a utilisé une arme à feu lors de l’affrontement, entraînant la mort immédiate du civil.
Les autorités n’ont pas précisé publiquement l’identité de la victime, le déroulement précis des événements, ni si le soldat était en service au moment des faits.
Le statut du soldat après l’incident reste incertain, sans confirmation de sa détention, de son désarmement ou de sa procédure disciplinaire. À ce jour, ni le ministère camerounais de la Défense ni les autorités judiciaires régionales n’ont publié de déclaration publique.
Réaction publique et silence institutionnel
L’absence de communication officielle a suscité des inquiétudes parmi les observateurs et les résidents quant à la transparence et à la responsabilité.
Les organisations de la société civile et les observateurs des droits humains n’ont pas encore commenté publiquement l’incident, bien que les cas antérieurs de conflits militaro-civils aient souvent attiré l’attention nationale lorsqu’ils ont été amplifiés par des actions de plaidoyer locales.
La présence du gouverneur Mvongo dans la région à ce moment-là a également soulevé des questions sur la gouvernance régionale et la gestion de la crise. Cependant, le bureau du gouverneur n’a publié aucune déclaration publique sur l’incident.
Contexte général
Yokadouma, située près de la frontière orientale du Cameroun, a connu des tensions occasionnelles entre militaires et civils, bien que ces incidents soient rarement couverts par les médias.
L’implication d’un soldat dans un affrontement mortel lors d’une visite officielle a intensifié la surveillance du rôle de l’armée dans les communautés locales et de l’adéquation des mécanismes disciplinaires.
Yokadouma est également un important centre administratif et commercial de la région de l’Est, connue pour ses vastes forêts et son industrie forestière. La présence de personnel militaire est fréquente dans la région en raison de sa situation stratégique et du maintien de la sécurité générale.
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On les tendres les pièges
Leurs bandes vont finir;