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Un sénateur mis à la porte du parlement pour une prétendue tache d’urine

Gloria Orwoba, une sénatrice kenyane, aurait été expulsée du parlement après avoir assisté à une session en portant un costume blanc taché de rouge qui ressemblait à son flux menstruel.

C’était lors de la session du mardi 14 février.

Elle a admis qu’elle avait remarqué la tache avant d’entrer dans le bâtiment, mais comme elle milite contre la honte menstruelle, elle a décidé d’y aller en rouge.
« Comme je plaide toujours contre la honte menstruelle, j’ai pensé que je devais aller de l’avant et joindre le geste à la parole », a-t-elle déclaré.

La séance a été perturbée par les autres sénateurs qui ont attiré l’attention du président sur le « code vestimentaire inapproprié » de Mme Orwoba.

L’un des présidents de la Chambre, Amason Kingi, aurait ordonné à la sénatrice d’aller se changer avant de pouvoir être réadmise dans la salle.

« Avoir ses règles n’est jamais un crime… Sénatrice Gloria, je compatis avec vous car vous êtes en train de vivre l’acte naturel de la menstruation, vous avez taché votre magnifique costume, je vous demande de partir pour aller vous changer et revenir avec des vêtements qui ne sont pas tachés », a rapporté la BBC.

Elle a cependant protesté en disant : « Je suis choquée que quelqu’un puisse se tenir ici et dire que la Chambre a été déshonorée parce qu’une femme a eu ses règles ».

S’adressant à la presse à l’extérieur de la chambre, la sénatrice Orwoba a confirmé le rapport aux journalistes en disant : « Malheureusement, j’ai été mise à la porte parce que j’ai mes règles et nous ne sommes pas censés montrer nos règles quand nous sommes en période de règles et c’est le genre de stigmatisation des règles que les filles et les femmes ont à l’extérieur… ».

Elle affirme que son expérience lui a permis de comprendre la discrimination dont sont victimes certaines filles au Kenya lorsqu’elles ont leurs règles.

« Nous avons une fille qui s’est suicidée à cause du même problème que celui que je vis et maintenant je comprends parce que ce sont les femmes qui essaient d’en faire un crime. »

Elle plaide pour une augmentation du financement gouvernemental pour des serviettes hygiéniques gratuites et la fourniture de produits d’hygiène féminine dans toutes les écoles publiques et affirme que ce financement permettrait de lutter contre la pauvreté liée aux règles.

CNA

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