À Bamunka, dans le département du Ngoketunjia, dans la région du Nord-Ouest, le choc et le soulagement ont envahi l’atmosphère lorsqu’un éminent général ambazonien autoproclamé, connu sous le nom de « général Miterrand », a péri aux côtés d’un de ses associés, tué par leurs propres explosifs.
Le préfet du département du Ngoketunjia, Quetong Handerson Konge, a confirmé l’incident survenu le 11 mars 2025 à Bamunka.
« Mitterrand et son associé George posaient un explosif pour cibler la population locale et les forces de sécurité ; malheureusement, l’explosif a explosé de manière inattendue, les tuant tous deux », a déclaré le préfet.
Les autorités ont ensuite récupéré leurs restes et exposé publiquement le corps du général Mitterrand en guise d’avertissement aux autres personnes encore engagées dans le conflit armé.
Le Dr Ntoh Daniel, maire de Ndop, a informé la foule présente au marché, où le corps était exposé, de ses efforts pour chasser les séparatistes de la brousse.
« J’ai personnellement appelé Mitterrand deux jours avant cet incident pour lui demander de déposer les armes, mais il ne l’a pas fait », a déclaré le maire.
Les responsables administratifs de Ngoketunjia ont réitéré la position du gouvernement, exhortant les combattants séparatistes à déposer les armes et à profiter des programmes de réinsertion destinés à ceux qui souhaitent abandonner la lutte armée.
« Je continue de conseiller à ceux qui sont encore dans la brousse de sortir, sous peine de subir le même sort que Mitterrand. Le programme de DDR est là pour les aider à sortir et à se rendre dans ces centres », a déclaré Quetong.
La division de Ngoketunjia reste l’une des zones les plus instables de la crise anglophone actuelle. Les combattants séparatistes affrontent fréquemment les forces gouvernementales, revendiquant le contrôle de certaines zones, imposant des blocus et se livrant à des affrontements meurtriers.
Les généraux ambazoniens Mitterrand et George, fracassés par leurs propres explosifs, reposent au cimetière municipal.
