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Transport en commun : quand la surcharge défie le Coronavirus

Malgré la volonté du gouvernement d’organiser le secteur du transport urbain dans la ville de Yaoundé, la situation des taxis de ville semble échapper au contrôle des autorités.

La ville de Yaoundé peine à se débarrasser de ses vieux taxis. Le communiqué du premier citoyen de la ville de Yaoundé, qui a demandé mardi 17 mars 2020 aux propriétaires de ces tacots de <<rénover leur véhicule dans un délai de 07 jours, et d’éviter les surcharges », a communiqué Luc Messi Atangana, le nouveau Maire de la ville de Yaoundé.

Cette mesure vient corroborer celle du délégué régional des Transports pour le Centre Josué Meyoua, qui avait sommé les chauffeurs de taxi de rénover leur véhicule dans un délai d’un mois en 2016. Malheureusement, une semaine après, les taxis en état vétuste continuent de circuler tout en surchargeant.

Du quartier Essos à Biyem-Assi, en passant par le marché central de Yaoundé, la Briqueterie ou le marché Mokolo, à Nkoabang, l’on rencontre des véhicules de transport urbain qui présentent des pare-brises cassées, des carrosseries cabossées et multicolores, des sièges déchirés et sans mousse. Plusieurs ne peuvent rouler qu’en journée pour défaut de phares. A cela vient se greffer l’inexistence des rétroviseurs et un état de salubrité indescriptible.

Pour le président du Syndicat national des taximens actifs du Cameroun (Synatacam) « Tout part de l’état des véhicules qui entrent au Cameroun ; tous ou presque sont vieux ». Par ailleurs, il évoque l’état des routes de la ville de Yaoundé qui contribuent à la destruction de ces vielles automobiles. A cela s’ajoute la corruption des agents chargés de contrôle de l’état des véhicules sur nos routes.

« Ces clichés mettent en difficulté le parc automobile de la ville de Yaoundé constitué de plus de 40.000 véhicules dont pratiquement 10% sont en bonne état », avoue le syndicaliste Tchoya. Malgré le tarif qui est resté inchangé (250 Fcfa), les usagers continuent de se plaindre de l’état de ces « taxis de ville ».

Linda Nanga, étudiante à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé, reconnaît qu’<< emprunter un taxi à Yaoundé relève de) la‘gageure. Il m’arrive de constater que pendant lé trajet, mon pantalon se déchire sous l’effet d’un bout fer du siège du véhicule », confie-t-elle. Tout comme elle, Chantal Kiyem, revendeuse au marché Mokolo qui s’indigne de cette triste réalité « C’est vraiment frustrant à la limite. Non seulement nous sommes exposés au tétanos et aux odeurs nauséabondes pendant le trajet. Mais plus drove. c’est l’état physique du conducteur. Il transpire à grosses gouttes, il augmente de temps en temps le volume de son lecteur, il fume sa cigarette etc… », Tempête-t-elle.

Surcharge

Un taxi devrait transporter en principe cinq personnes c’est-à-dire : trois passagers derrière et deux devant y compris le conducteur c’est la norme. Il y’a belle lurette, cette norme est passée sous le tapis, ouvrant le boulevard à l’anarchie. On est désormais à plus de cinq personnes dans une petite voiture jaune, au point où certains l’on adopté. Il y’a même des passagers qui s’en prennent à ceux des usagers qui refusent de violer la norme. Le drame, c’est que les forces de l’ordre, chargées de veiller au respect des lois et normes ne s’acquittent pas toujours de leur mission.

« Malgré les mesures restrictives prises par le Gouvernement qui instruit (es 13 mesures notamment s’interdire les surcharges dans le transport en commun pour empêcher la propagation du virus. Les chauffeurs de taxi et de cars continuent sans inquiétude de surcharger, parfois même devant le regard indifférent du policier. Et quand il le fait, c’est pour demander au chauffeur de taxi de lui payer la somme de 5.000 Fcfa pour surcharge sans pour autant délivrer reçu.

Nous n’avons pas le choix, en absence d’un véritable système de transport en commun dans la ville, nous sommes obligé d’accepter la surcharge à défaut de prendre un taxi dépôt, course, ou de disposer d’une carte de transport exigible pour les bus Stecÿ, Quand vous y entrez avec un vêtement blanc, vous ressortez avec des tâches et des odeurs insoutenables. Imaginez s’il y’a dans la surcharge un porteur du Covid 19 alors que le gouvernement nous demande de garder la distance d’un mètre d’écart », s’indigne Marie René Mballa.

Concessionnaires automobiles agrées

Pour les propriétaires des véhicules, comme pour les agents de contrôle, il suffit de brandir un certificat de visite technique pour atteste^ du bon état de l’engin. Une attitude qui participe à renforcer le parc automobile de Yaoundé en vielles voiture, donnant ainsi à la ville de Yaoundé, une image édulcorée. Rappelons que le gouvernement Dion Ngute a prévu avant la pandémie du coronavirus quelques facilités dans le transport en commun en prélude de la Chan 2020 et de la Can 2021.

Le projet de loi 2020 est clair « la fixation du taux réduit du tarif extérieur commun à 5% pour les taxis et autocars acquis à l’état neuf auprès des concessionnaires automobiles agrées, et affectés exclusivement au transport en commun des personnes, en prélude du Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2020 et à la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021. Ce sera dans la période allant du premier janvier 2020 au 31 décembre 2021. L’article 7 du projet de Loi de Finance poursuit que les véhicules devront préalablement, avant sortie de l’entrepôt, justifier avoir déjà obtenu une immatriculation indiquant qu’ils sont exclusivement destinés au transport en commun des personnes », renseigne le projet de loi 2020.

Source: Le Messager

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