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Scandale à l’EPAB : accusations de détournement et népotisme secouent l’institution agricole

L’Ecole Pratique d’Agriculture de Binguela (EPAB), située à une trentaine de kilomètres de Yaoundé, est au cœur d’un scandale retentissant. Accusée de détournement de deniers publics, émigration clandestine, népotisme, abus de pouvoir et incitation à la révolte, la directrice Melokol Nathalie Georgette Epse Evina Ndo ainsi qu’une vingtaine de cadres de l’établissement font face à de graves accusations.

Les révélations sur les détournements présumés sont alarmantes. Selon des documents consultés par MMF, l’EPAB aurait détourné 85 millions de FCFA destinés aux frais de formation par le MINDEF à travers le programme Convertis, en utilisant de fausses factures de nutrition pour les apprenants. De plus, des montants significatifs provenant de la Sodepa et de la Fondation St Martin d’Otele auraient également été détournés, ainsi que les recettes issues des contrats de performance.

Le népotisme et le favoritisme semblent régner en maîtres à l’EPAB, où les proches de la directrice et de son entourage occupent des postes clés. Des membres de la famille occupent des fonctions stratégiques telles que chef de département, chef de service des finances et des marchés, et même des postes dans l’administration, malgré des qualifications parfois douteuses.

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En ce qui concerne les marchés publics, la gestion est chaotique, avec des fournitures de bureau et des intrants agricoles manquants malgré un budget conséquent, attribué à des bons de commande fictifs et des maquillages budgétaires. Des marchés de réfection et d’aménagement auraient également été surfacturés et des équipements inadéquats achetés, comme un vieux bus de transport.

En outre, des allégations d’émigration clandestine ont été soulevées, indiquant que des missions et des bourses destinées à l’étranger auraient été détournées au profit de voyages personnels et familiaux à l’étranger, souvent sans retour prévu.

Face à ces révélations accablantes, des appels à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques de la crise anglophone et à une enquête approfondie ont été lancés par plusieurs organisations de la société civile. La situation à l’EPAB soulève des questions cruciales sur la gestion des fonds publics et la gouvernance au sein des institutions éducatives au Cameroun.

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