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Scandale à la FECAFOOT : Justin Tagouh dénonce détournements massifs

Un nouveau pavé dans la mare du football camerounais. Dans un communiqué au ton incisif, Justin Tagouh, ancien président d’honneur du Bamboutos FC, tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il décrit comme une dérive autoritaire et financière grave au sein de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).

COMMUNIQUÉ OFFICIEL

Objet : Dénonciation des détournements de fonds publics et dérives autoritaires au sein de la FECAFOOT

Il devient urgent et nécessaire d’interpeller l’opinion nationale et internationale sur la dérive institutionnelle que connaît actuellement la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), devenue un véritable cimetière de la vérité, où quiconque ose dénoncer ou questionner est systématiquement réduit au silence par une bande d’aventuriers solidaires.

Qu’il s’agisse du personnel de la FECAFOOT, des présidents de clubs ou de simples observateurs, tous sont aujourd’hui les cibles d’un système bâti sur la manipulation, l’intimidation et le trafic d’influence, où la justice est utilisée comme un instrument de répression. Des innocents ont été jetés en prison sur la base de dossiers montés de toutes pièces, mais grâce à la force du droit, nous avons réussi à obtenir leur libération.

Revenons au cœur du scandale : le mensonge entretenu par la FECAFOOT, notamment sur les subventions de l’État destinées à l’organisation du football camerounais. De 2022 à 2024, plusieurs milliards de francs CFA ont été débloqués pour soutenir le fonctionnement des compétitions, les arbitres, l’ONIES et les clubs.

Ces subventions sont ventilées comme suit :

  • 350 millions de FCFA destinés à l’organisation des matchs, dont :
  • 100 millions par an pour l’ONIES (soit 300 millions sur trois ans),
  • 300 millions pour les arbitres,
  • Le reste devant revenir aux clubs par le biais de la FECAFOOT, soit 560 millions par an pendant 3 ans pour un montant total de 1 680 000 000 de FCFA qui devait revenir aux clubs.
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Or, ces fonds ont été dissimulés aux présidents de clubs et détournés par la suite par la fédération. À ce jour, aucun mécanisme clair de reddition des comptes n’est mis en place. La FECAFOOT n’a fourni aucune justification sérieuse sur l’usage de ces aides de l’État et ne dispose plus de cet argent qui a été dilapidé, raison pour laquelle elle s’accroche à ses demandes de justificatifs qui sont une parade pour ne pas remettre cet argent aux clubs, d’où la saisie du TCS par plusieurs responsables de clubs sur ces détournements de deniers publics. Et dans le même temps, on demande aux arbitres de justifier la couleur de leurs sifflets ou de présenter leurs épouses pour recevoir leurs dûs !

Pire encore, la commission d’éthique de la fédération est instrumentalisée pour éliminer toute voix dissidente, avec des magistrats qui sont cooptés dans des tribunaux fantômes, mis au service d’un homme et de ses frustrations personnelles, pendant qu’il tente d’asseoir son influence par des photographies et des relations douteuses à la Présidence. Nous ne disposons pas de “bras longs”, ni d’amis dans les hautes sphères, mais nous avons le droit avec nous.

Les enquêtes approfondies aujourd’hui remontent jusqu’au ministère des Finances, et les traces des virements opérés vers l’agent comptable de la FECAFOOT sont consultables au Trésor Public.

Aucune intimidation ni trafic d’influence ne nous fera reculer face aux voleurs des deniers publics, ni face à ceux qui noircissent la vérité au profit du mensonge. Depuis la création de la Fecafoot, aucun président n’a jamais détourné les recettes des stades pour fuir dans la nature, comme cela a été observé lors des playoffs.

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Les différents présidents de la fédération ne se sont jamais accaparés les recettes des clubs. L’argent des clubs est utilisé pour entretenir les réseaux sociaux et certaines personnalités, à travers des invitations à Dubaï, en France et ailleurs dans le monde, dans le but de nourrir la corruption. C’est inacceptable.

Au lieu de promouvoir l’excellence, la FECAFOOT promeut l’agitation. Et face à ce climat délétère, je me réserve le droit d’agir, de parler, d’alerter, et de me tenir du côté de la vérité, de la transparence et de la justice.

Justin TAGOUH
Ancien Président d’Honneur de Bamboutos FC

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