
L’examen du projet de loi discuté à l’Assemblée nationale jusqu’au 17 février appelle un débat de fond. Mais parfois les promoteurs de la réforme s’emmêlent.
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- « Les déménageurs, les couvreurs, les gens des travaux publics sont équipés d’exosquelettes. La difficulté n’est plus la même. (…). Il faut repartir à la retraite à 65 ans », a dit François Patriat, sénateur Renaissance. Le chef de file des sénateurs macronistes semble voir partout des travailleurs équipés de châssis biomécaniques dignes des films de science-fiction leur permettant d’effectuer des efforts physiques sans utiliser leurs muscles et leurs os. La réalité est malheureusement bien différente.
- « Quand tu fais pipi sur toi-même, tu n’as jamais chaud longtemps. Alors arrêtons-nous et agissons maintenant pour résoudre ces déficits de retraite », croit Pierre Cazeneuve, député Renaissance. Jean-René, le père de Pierre Cazeneuve, est rapporteur général du Budget à l’Assemblée. En conséquence, son fils connaît bien les comptes publics et refuse de laisser échapper la dette. On peut lui répondre, respectueusement, qu’il est aussi possible d’arrêter de se pisser dessus devant le capital, et de taxer les riches plutôt que de faire les poches des plus modestes.
- « Ce n’est pas la rue qui fait la loi à l’Assemblée « , selon Violette Spilebout, député Renaissance. Un classique, qui semble avoir la vertu de l’évidence. Mais qu’est-ce que la rue sinon l’expression de la volonté populaire ? 70% des Français sont contre la réforme. Et les députés, à l’Assemblée, sont censés les représenter… Mais c’est vrai qu’eux-mêmes ne font pas grand cas de la loi, qui passe souvent à coups de 49.3.
- « C’est la réforme, ou la faillite ! », penser Gabriel Attal, ministre des Comptes publics. C’est 64 ans, voire 67 ans pour la plupart des femmes, ou l’apocalypse. Donc bien sur…
- « Nous voulons construire une nouvelle société du travail. (…) Le travail est le levier d’émancipation le plus puissant », philosophe Olivier Dusopt, ministre du Travail. Alors comment dire, l’émancipation par le travail en repoussant l’âge de la retraite au-delà de l’espérance de vie en bonne santé, c’est encore de l’émancipation par le travail ?
- « Je connais beaucoup d’AESH qui choisissent ce statut pour avoir les mercredis et vacances scolaires : elles assument », grèves Claire Guichard, Député de la Renaissance. Faut-il vraiment répondre que la grande majorité des AESH (élèves accompagnateurs en situation de handicap) se plaignent d’un temps partiel imposé, réclament du temps plein et craignent pour leurs retraites ?
- « Passer deux ans de plus dans un emploi, que l’on soit cheminot, à la RATP ou dans un autre régime, c’est aussi augmenter la disponibilité du service public », théorise Éric Woerth, Député de la Renaissance. On peut aussi…
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