La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a officiellement remis l’un de ses derniers camps dans la grande ville du nord du pays, Tombouctou, aux autorités nationales. Cette remise marque une étape significative avant le retrait total de la mission, selon les informations relayées par la télévision publique ORTM.
Les camps de Gao et de Tombouctou de la MINUSMA étaient les derniers à ne pas avoir été restitués, mais la situation sécuritaire instable, marquée par des attaques djihadistes, a accéléré le départ définitif de la MINUSMA de Tombouctou.
Une source onusienne, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour l’AFP, a expliqué : « Faute d’avoir trouvé une solution pour la sécurisation intérieure de la base MINUSMA de Tombouctou, il fallait fermer cette base en urgence. Des dispositions ont été prises pour ce faire. »
En juin, les colonels ayant pris le pouvoir à Bamako en 2020 ont exigé le départ immédiat de la MINUSMA après des tensions croissantes. Cette mission était déployée depuis 2013 dans un pays confronté à une crise multidimensionnelle.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a mis fin au mandat de la mission le 30 juin, lui accordant jusqu’au 31 décembre pour quitter le pays. Depuis lors, la MINUSMA, composée d’environ 15 000 soldats et policiers et ayant subi plus de 180 pertes dans des attaques, a progressivement restitué ses sites, malgré des défis, notamment une escalade des tensions militaires entre les différents groupes armés sur le terrain.
Ce retrait progressif soulève des préoccupations quant à la sécurité dans les zones où la présence de la MINUSMA a été significative. L’ONU continue de faire face à des défis majeurs pour garantir la stabilité et la sécurité alors que le Mali traverse une période de turbulences et d’instabilité persistante.