fbpx

Cameroun Actuel

Rapport de Bretton Woods sur le Cameroun : tensions préoccupantes autour de la succession de Paul Biya

Paul Biya

Le dernier rapport de Bretton Woods, issu des consultations de 2023 au titre de l’article IV, met en lumière des tensions inquiétantes liées à la succession présidentielle et aux crises sociales actuelles au Cameroun. Publié le 20 février 2024, le document souligne la fragilité des institutions, les risques politiques croissants et les pressions sécuritaires internes qui pourraient avoir des retombées régionales.

Selon le résumé du rapport, la reprise économique au Cameroun se déroule dans un contexte de pressions sécuritaires internes, de risques régionaux accrus et d’incertitudes économiques mondiales persistantes. Malgré une décélération de l’inflation, le pays, bien que possédant un potentiel économique important en tant que la plus grande économie de la CEMAC, est décrit comme un État fragile, touché par des conflits internes, des faiblesses institutionnelles, des tensions sociales, et des catastrophes naturelles liées au climat.

Le rapport identifie les facteurs de fragilité, notamment le fardeau élevé de la dette, les faiblesses institutionnelles, l’insurrection, les conflits frontaliers, et la nécessité de renforcer la gouvernance. Les risques politiques sont exacerbés par les tensions autour de la succession présidentielle, avec des retombées potentielles sur la région.

Lire Aussi  Mbouda : deux enfants d'une même famille meurent mystérieusement le même jour

En marge des décaissements accordés au Cameroun dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), destinée à soutenir les réformes économiques, le rapport soulève des questions sur les intentions de Bretton Woods. Il interroge sur la possibilité que, par la mise en avant des fragilités institutionnelles et des tensions sociales, l’institution puisse indirectement susciter une insurrection en lien avec la succession présidentielle.

Le rapport met également en lumière les conséquences des programmes d’ajustement structurel initiés en 1997, déstructurant l’économie nationale et ayant des répercussions sur le monde rural. Les inégalités dans la redistribution des richesses et les scandales de détournement suscitent des tensions sociales.

Alors que le président Paul Biya, âgé de 91 ans, semble se diriger vers une candidature à sa succession, les questionnements sur la viabilité d’un pouvoir perpétuel dans un système présidentiel fortement centralisé sont soulevés. Le rapport souligne le besoin d’évaluer les facteurs de fragilité et de résilience pour guider l’engagement futur de Bretton Woods avec le Cameroun.

Lire Aussi  Crise de gouvernance au Centre International de Référence Chantal Biya : le personnel exprime son mécontentement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi